Alors que les scientifiques s’efforcent de comprendre les causes de l’autisme, une nouvelle forme potentielle vient d’émerger. La situation est associée à la précipitation de l’accouchement, selon une nouvelle étude. Lors de l’épreuve, avec les contractions qui deviennent de plus en plus fortes, longues et plus fréquentes, la futur maman et l’équipe prénatale ont tendance a augmenté voire stimuler plus les contractions. Une procédure qui peut porter préjudice à la maman et à son enfant surtout si les mères ont déjà des problèmes de santé.
Toutefois, les chercheurs n’ont pas pu prouver que ces traitements provoquent l’autisme. Simon Gregory, chercheur à la Duke University Medical Center et principal auteur de l’étude, estime que les femmes (enceinte) ne doivent pas lire la nouvelle étude, publiée dans la revue JAMA pédiatrie, au risque qu’elles décident de ne pas accélérer le travail sur cette base. Il ajoute que “c’est une décision à prendre en collaboration avec leur équipe de soins et de santé».
Les troubles du spectre autistique sont des conditions du développement caractérisés par des facteurs sociaux, des difficultés de communication et de comportement. Environ 1 personne sur 88 enfants a un trouble du spectre de l’autisme diagnostiqué, selon la dernière estimation faite pas les Centers for Disease Control and Prevention aux Etats-Unis. Bien qu’il soit prouvé que la génétique joue un rôle, les facteurs environnementaux peuvent aussi entrer en jeu en altérant le développement normal.
Une récente étude de jumeaux a constaté que la susceptibilité à l’autisme peut augmenter dans des environnements prénatale et postnatale précoce. L’étude a porté sur plus de 625.000 dossiers de la naissance et d’éducation des enfants de la Caroline du Nord (USA). Les chercheurs ont obtenu des données sur les caractéristiques démographiques des deux parents: l’âge, l’historique médical de la mère, lors de la grossesse aussi.
Résultats : Les chercheurs ont constaté un lien étroit entre les traitements pour accélérer le travail (l’accouchement) et les hommes qui ont eu l’autisme sachant qu’il y a moins de femmes souffrantes que d’hommes.
Les nourrissons de sexe masculin nés avec des traitements accélérant l’accouchement sont plus susceptibles d’avoir l’autisme que ceux dont la mère n’en a pas eu recours avec un taux de 35%.
«Le risque est modeste mais significatif, étant donné que c’est un facteur de risque de nombreuses femmes enceintes qui peuvent être exposées pendant le travail», selon un communiqué d’Autism Speaks, un des principaux scientifiques de l’autisme.
L’écart entre les sexes observé dans l’étude est intéressant pour les scientifiques, l’autisme est plus fréquent chez les hommes en général, près de cinq fois plus de garçons que de filles ont des troubles du spectre autistique.
Les chercheurs ont également trouvé d’autres facteurs de risque de l’autisme. L’âge de la mère augmentait le risque de 30%, soit un risque accru pour le premier-né de 21%.
Une mère atteinte de diabète gestationnel hausse le risque de 24%.
Ils n’ont pas trouvé de risque accru pour les enfants nés par des césariennes par rapport aux accouchements par voie vaginale.
Mariem Soualhi