Selon l’Observateur tunisien des couples et de la famille, plus de 68% des Tunisiens souffrent de perturbations sexuelles! Ces dernières sont à l’origine de tous les problèmes socio-économiques du pays, d’après Hichem Cherif, sexologue et fondateur de l’Observatoire.
Le spécialiste va plus loin dans ses déclarations, publiées dans le journal «Assabah Al Essboui». Il paraît que le peuple tunisien est accro au sexe à travers le web, avec plus de 100.000 requêtes sur le mot «sexe». Plus de la moitié des femmes tunisiennes ont eu des relations sexuelles hors mariage, affirme l’observatoire contre 80% pour les hommes…
Les statistiques dévoilées sont les suivant :
« – 25% des Tunisiens souffrent d’impuissance sexuelle,
– 42.800 pilules de viagra sont consommées chaque mois,
– 80% des hommes et 68% des femmes ont eu des relations sexuelles hors mariage,
– 5 millions de Tunisiens consultent chaque mois des sites pornographiques,
– Plus de 900 mariages coutumiers (Orfi) sont célébrés en Tunisie,
– Plus de 100.000 requêtes sur le mot «sexe» dans le moteur de recherche Google ».
Plus surprenant encore, c’est que le rythme des relations sexuelles au sein des couples mariés est plus bas que ceux hors mariage !
Le conseiller conjugal a révélé que la plupart des couples mariés ont une relation sexuelle une fois par mois. Un chiffre très alarmant, il estime que cette baisse est causée par l’effondrement du pouvoir d’achat, l’endettement, le stress, les menaces terroristes, les conflits politiques qui peuvent avoir des répercussions sur la santé physique et mentale et limiter, par conséquent, le désir sexuel.
Or, d’après les statistiques nous nous posons la question suivante : marié ou pas, en tant que couple et populations nous vivons le même cadre socio-économique, politique et sécuritaire, or que cette baisse concerne plus les couples mariés que les non mariés !
N’est-il pas vrai que le mariage en lui-même constitue une source de stress et de pression supplémentaire (se projeter dans l’avenir, penser aux enfants, belle famille,…). Des détails qui contribuent à la baisse du désir sexuel.
D’après Hichem Cherif, le Tunisien a besoin d’une révolution sexuelle, et il conseille les jeunes couples mariés, dont l’âge est inférieur à 40 ans, d’avoir 3 relations sexuelles par semaine, et pour ceux dont l’âge est supérieur à 40 ans, d’avoir deux relations sexuelles par semaine.
Le fondateur de l’Observateur tient à assurer, via des campagnes de sensibilisation, une éducation sexuelle aux jeunes couples avant le mariage.
M.S
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