Une fusillade ayant visé le siège de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a fait 12 morts et plusieurs blessés. Le niveau d’alerte maximum a été décrété par le Premier ministre français. Parmi les douze victimes, quatre dessinateurs, en l’occurrence Charb, Cabu, Wolinski et Tignous, ainsi que deux policiers. C’est l’attentat le plus meurtrier en France depuis plus de 40 ans.
Selon les premiers témoignages, des hommes cagoulés en noirs (trois) ont fait irruption dans l’immeuble au moment de la conférence de rédaction de l’hebdomadaire, l’un des assaillants aurait crié «Allahou Akbar» (Dieu est grand), ce qui supposerait que les assaillants sont des extrémistes islamistes.
«Les attaquants étaient renseignés et savaient qu’il y avait, le mercredi à 10 heures, la réunion de rédaction hebdomadaire. Sinon, le reste de la semaine, il n’y pas grand monde dans les locaux», explique une journaliste de Charlie Hebdo jointe par Le Monde, qui n’était pas sur place pendant l’attaque.
Sur le site de L’Humanité, la dessinatrice Coco, qui a vu les deux hommes de près, raconte :
«J’étais allée chercher ma fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l’immeuble du journal deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacées. Ils voulaient entrer, monter. J’ai tapé le code. Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu… Ça a duré cinq minutes… Je m’étais réfugiée sous un bureau… Ils parlaient parfaitement le français… Se revendiquaient d’Al-Qaida».
Charlie Hebdo a souvent fait l’objet de menaces pour ses caricatures jugées offensantes du prophète et de l’Islam.
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