Les experts de l’ONU s’inquiètent du désormais célèbre projet d’amendement de l’article 28 de la future constitution tunisienne qui définit le statut femme comme complémentaire à celui de l’homme. Ils jugent en effet que le statut de la femme tunisienne ainsi que ses droits fondamentaux risquent de subir une régression significative.
Ce projet de texte ne contient aucune notion d’égalité puisque la femme n’est pas considérée comme un individu complet et à part entière mais comme un simple complément. La réciproque, par contre, n’est pas vraie et c’est là où le bât blesse.
D’après le groupe de travail onusien, “les droits sont garantis aux femmes non par le fait qu’elles soient des êtres humains, mais plutôt sur la base qu’elles sont complémentaires aux hommes”.
Le gouvernement tunisien a accepté une autre visite du groupe d’experts sur la discrimination à l’égard des femmes en novembre prochain. Ce groupe est composé de Kamala Chandrakirana (Indonésie), Emna Aouij (Tunisie), Mercedes Barquet (Mexico), Frances Raday (Israël/Royaume-Uni) et Eleonora Zielinska (Pologne).
SBF