antigoneParis, il est 14h, plusieurs jeunes femmes affabulées de robes blanches sont arrivées, ensemble, unies, déterminées à dénoncer les “méthodes totalitaires et manipulatrices” du mouvement féministe radical des Femen. Elles ont tenté de rejoindre le local des Femen, dans le quartier de la Goutte d’or, mais elles ont été interceptées par les gendarmes avant d’y parvenir.

Qui sont ces antigones ?

Elles se font appeler Antigone en référence à Antigone, la fille d’œdipe et se disent être contre la loi Toubira, contre le mariage gay, contre les Femen…un peu contre tous.

Les Antigones se définissent comme étant les « femmes de leurs maris, filles de leur père, sœurs de leurs frère, mères de leur fils ». On les appelle aussi « les femen aux robes blanches »

“Loin de toute considération politique ou confessionnelle, nous revendiquons notre droit élémentaire et notre devoir fondamental à être des femmes à part entière. La femme a sa dignité, celle-ci ne passe pas par l’exhibitionnisme et l’hystérie. Elle passe par notre sagesse, notre calme et notre détermination à bâtir notre avenir”, écrivent-elles.

“Nous nous opposons ainsi aux Femen, qui, telles des chiennes de garde, sont aux ordres d’une idéologie qui sape les bases de notre société et bafoue nos valeurs. Les Femen ont poussé le féminisme jusque dans ses retranchements les plus sordides, il est temps que cela cesse.”

Infiltration

Iseul, une antigone de 21 ans, infiltrée chez les femen écrit

« Beaucoup de personnes dans mon entourage désapprouvaient les actions des Femen, mais personne ne faisait rien. J’ai voulu m’engager. Les voir de près, pouvoir en parler ». « Je les ai d’abord contactées pour leur dire que je voulais participer à leur lutte. Pas de réponse. J’ai alors décidé d’aller les voir, en prétextant une demande d’autographe. Je me suis présentée au Lavoir Moderne Parisien, un ancien squat qu’elles occupent, dans le quartier de la Goutte-d’Or. Quand Oksana, l’une des Ukrainiennes fondatrices du mouvement, m’a signé mon autographe, je me suis lancée, je lui ai dit que je voulais les rejoindre. Elle ne m’a pas posé de questions, elle m’a simplement répondu : “Viens demain à l’entraînement”. »

Antigone était une rebelle, farouche, insoumise, évoluant dans un univers patriarcal dans lequel à l’heure actuelle nous évoluons toujours. Elle s’en carrait d’être élégante, souriante. Je n’ai pas besoin non plus, d’être une Femen et de me dénuder les seins pour réclamer mes droits. Je ne suis ni Femen, ni Antigone.

M.E.B


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