Pour revenir à l’article de lundi 2 septembre sur les instructions d’interdiction de voyage aux femmes de moins de 35 ans qui a créé une vive polémique dès sa publication en début de soirée (ce qui d’ailleurs était prévisible), nous tenons à rappeler que la première réaction attendue était celle du ministère de l’Intérieur.
Toutefois, nous jugeons que le statut partagé sur la page Facebook du ministère reste une réaction sombre et tergiversée qui peut être expliquée de différentes façons vu les sous-entendus qu’elle soulève.
Voici le démenti en question:
Traduction en français :
«Le ministère de l’Intérieur dément les informations relayées par certains médias relatives à la demande d’autorisation de quitter le territoire tunisien pour les femmes de moins de 35 ans».
Un démenti pas très clair
Dans l’article précédent, à savoir “C’est officiel, les Tunisiennes de moins de 35ans doivent avoir une autorisation de sortie pour quitter le territoire”, nous n’avons nullement évoqué – noir sur blanc- l’existence de dispositions légales, au contraire, nous avons déploré le manque d’informations en ce qui concerne cette affaire d’interdiction de voyage. Notre source que nous protégeons, nous a confirmé qu’il y a bel et bien des femmes de moins de 35 ans et parfois plus, là nous évoquons l’exemple de madame Sana Ghenima, la femme d’affaires tunisienne qui a été interdite de voyage sans autorisation en avril dernier.
Toile en ébullition, témoignages poignants
En réaction au statut posté par le bureau d’information du ministère de l’Intérieur, la toile est en ébullition. Des internautes en colère nous ont apporté leurs témoignages suite à l’appel à témoignages lancé sur notre page Facebook.
Quelques témoignages :
Les sites d’information et les médias se sont empressés de reprendre le statut en question, mais est-ce vraiment un démenti? Le ministère use et abuse de gymnastique sémantique et de néologismes peu clairs. Ne serait-il pas plus judicieux de convoquer une conférence de presse à cet effet, ou une interview à tout le moins, ou bien la question de la femme a peu d’importance à vos yeux et peu de place dans votre organisation?
Affaire à suivre…
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