Aucun accord n’a été trouvé avec le gouvernement pour limiter les majorations spécifiques et les promotions uniquement au secteur de l’enseignement secondaire, contrairement aux déclarations du chef du gouvernement à une chaîne nationale, a indiqué samedi l’union générale tunisienne du travail (UGTT).
Dans une mise au point, l’UGTT s’est dit « étonnée » face à ces positions « qui ne peuvent qu’envenimer davantage la tension sociale et ternir l’image du dialogue social instauré en Tunisie ».
« L’UGTT a attiré, dés le début, l’attention du chef du gouvernement que les enseignants du secondaire et du primaire, de part leurs fonctions, sont concernés par ces avantages, le gouvernement répondant par sa disponibilité à traiter cette affaire, une position attestée par un projet d’accord élaboré en collaboration avec les ministères des affaires sociales, des finances et un représentant de la présidence du gouvernement, avant que le ministère de l’éducation ne se désiste », fait remarquer la centrale syndicale.
L’UGTT a estimé que « les allégations selon lesquelles les grèves sont lancées par des terroristes sont des accusations qui portent atteinte à l’action syndicale qui est un droit constitutionnel, placé par certains sur le même pied d’égalité que l’action terroriste, ce qui ne doit être guère passé sous silence », souligne la même source.
L’UGTT estime que « l’explication de tous les problèmes auxquels fait face le gouvernement par les protestations sociales est une accusation exagéré et vise à couvrir les vrais problèmes structurels liés essentiellement aux choix économiques libéraux dont certaines parties oeuvrent à les reproduire et imposer aux tunisiens malgré leur échec ».
Elle a qualifié, par ailleurs, la décision du prélèvement des jours de grèves par certains ministères sur les salaires des travailleurs, d’ »unilatérale » qui ne « respecte pas l’accord conclu entre le gouvernement et l’UGTT relatif à la création d’une commission commune chargée d’examiner cette question, outre son caractère de sanction politique et de représailles en cette circonstance sociale difficile ».
« Seul le dialogue constructif et responsable peut surmonter les difficultés et résoudre les dossiers chauds », a affirmé l’UGTT.