L’Institut international du développement humain (IDH) vient de lancer, mercredi, un réseau baptisé « Femmes pour la Paix et la Sécurité » (WPS). Voué à renforcer les capacités des femmes à transmettre les messages de paix, ce réseau prévoit contrer la culture de l’extrémisme à travers la recherche, le plaidoyer, les campagnes médiatiques, les conférences et les formations.
“Ce réseau est le fruit d’une réflexion amorcée en mars 2015 en partenariat avec le ministère de la femme de la famille et de l’enfance dans le cadre de l’élaboration d’une Charte des Femmes pour la Paix”, a déclaré à la presse la présidente de l’IDH, Emna Jeblaoui en marge d’une conférence internationale à Tunis.
“Cette Charte vise à recentrer la position de la femme dans la lutte contre l’extrémisme violent et à valoriser son rôle dans la société civile ou les politiques sécuritaires de la Tunisie.”, a t-elle expliqué.
La présidente de l’IDH, a, par ailleurs, estimé que les solutions sécuritaires s’avèrent « insuffisantes », recommandant, à ce propos, l’adoption d’une stratégie nationale inclusive et globale pour lutter contre le terrorisme.
Prenant la parole, la ministre de la femme, de la famille et de l’enfance, Samira Merai a mis l’accent sur les efforts déployés par son département en vue de soutenir les initiatives de réseautage féminin contre l’extrémisme et l’enrôlement des jeunes et des adolescents.
Merai, a, dans ce contexte, exhorté la femme à prendre conscience de son rôle en tant que “citoyenne active capable d’apporter de nouvelles solutions pour renforcer la sécurité dans son pays.”
Pour sa part, Maria Leissner, Secrétaire générale de la Community of Democraties (OIG) a indiqué que l’éducation et l’enseignement restent “l’arme la plus efficace pour lutter contre les mouvances intégristes qui n’ont aucune relation avec la religion mais plutôt résultent de l’exclusion, la marginalisation socio-économique” S’étalant sur deux jours (24-25 février 2016), la conférence internationale « Femmes pour la Paix et la Sécurité» est une initiative de l’Institut international du développement Humain (IDH) en partenariat avec le Haut- commissariat pour les droits de l’Homme