Le pôle tunisien de la citoyenneté, de la démocratie et des droits de l’homme a annoncé, samedi à Tunis, la création d’un lobby féminin arabe. La représentante du pôle, Hager Sahraoui a déclaré à la TAP, en marge d’une rencontre sous le signe “Les femmes bourguibiennes en faveur d’une Tunisie pour tous”, que ce lobby, le premier du genre dans le monde arabe, constitue un acquis historique important.
Il vient, a-t-elle ajouté, concrétiser le rêve de la femme tunisienne et arabe et sera une structure ouverte à toutes les femmes et à toutes les organisations féminines. Le lobby féminin arabe sera, aussi, a-t-elle dit, un outil de pression visant à renforcer et à consacrer les droits de la femme dans les domaines politiques et socioéconomique, soulignant que ce nouveau mécanisme œuvrera à influencer l’opération de prise de décision au service des intérêts de la femme et de la famille.
Elle a fait savoir que le monde compte, uniquement, deux lobbies féminins à savoir le lobby américain des femmes et le lobby européen des femmes (LEF), d’où, a-t-elle dit, le besoin de créer un troisième lobby qui viendra unifier les rangs des femmes arabes, consolider leurs droits et renforcer leur rôle dans la lutte contre le terrorisme.
La première étape, a-t-elle dit, sera la création d’une filiale centrale dont le siège sera basé à Tunis, en attendant d’en créer d’autres dans les pays arabes. Par ailleurs, les participantes à cette rencontre ont appelé les “femmes bourguibiennes” à s’unir dans un espace associatif dont le rôle sera de sensibiliser les femmes à l’importance de participer à la vie publique et politique.
Elle ont, également, exhorté les partis politiques “destouriens” à unifier leurs rangs et à se rassembler autour d’un projet national visant à promouvoir les acquis de l’Etat républicain moderne”. Les participantes ont, par ailleurs, souligné la nécessité de mettre en oeuvre l’initiative du président de la République relative à la réconciliation économique qui représente, selon elles, “le garant de la paix sociale”.
Organisée à l’initiative du pôle tunisien de la citoyenneté, de la démocratie et des droits de l’Homme, cette rencontre a vu la participation de plus de 700 femmes actives dans la société civile.