Selon l’étude réalisée par l’ONFP (Office National de la Famille et de la Population) concernant les violences faites aux femmes, sur un échantillon de 3873 femmes entre 18 et 34 ans, 47.6% déclarent avoir subi au moins une fois, une forme de violence dans leurs vies.

Suite à ce constat et à différents plaidoyers menés par la société civile et diverses organisations, la loi intégrale sur la lutte contre la violence faite aux femmes avait été adoptée à l’unanimité à l’Assemblée le 26 juillet 2017. La peine imposée au violeur a été renforcée avec l’adoption de peines de prison plus sévères, surtout si le violeur appartient au cercle proche de la victime ou exerce sur elle une relation d’autorité.

La coopération entre le Ministère de la Femme, de l’Enfance et des Séniors, l’Union Européenne et l’UNFPA est réalisée afin de mieux connaître les causes de ce phénomène et de trouver des solutions adaptées, affichées dans un plan d’action concret.

Dans le cadre du programme pour la promotion d’égalité entre les femmes et les hommes, le CREDIF réalisait une étude qualitative sur « les représentations sociales des violences faites aux femmes chez les hommes, jeunes et adultes » dont les résultats étaient présentés le 28 Juin 2018.

Cette étude, avait été réalisée suivant la technique de focus groupes et d’entretiens individuels avec des populations et des profils diversifiés de tous âges (3000 hommes).

Un lien très fort entre la perception masculine de la femme et les violences que les hommes infligent aux femmes

Les résultats de l’enquête ont révélé que les violences que subissent les femmes proviennent de croyances, d’images et de représentations sociales, sources de justifications pour les hommes violents.

Le résumé des réponses faites par les hommes au cours de cette enquête se présente comme suit :

  • Le genre masculin est supérieur au genre féminin
  • Le genre masculin doit dominer le genre féminin
  • La modernité est une menace pour le genre masculin
  • Le genre masculin est en rivalité avec le genre féminin
  • La violence est une preuve de virilité masculine

Ce qui nécessite une intervention pour prévenir et combattre les idées discriminatoires à l’égard des femmes. Une femme n’est jamais responsable des violences qu’elle subit et rien ne peut justifier la violence.

Pour ancrer ces messages et transformer les représentations sociales, la campagne Kifek Kifha a été lancée le dimanche 25 novembre sur une durée de seize jours de lutte contre la violence à l’égard des femmes. Elle inclut une campagne de prévention en affichage, via des messages radio et les réseaux sociaux.


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