Jusqu’à ce jour, 70 cas de crimes électoraux ont été transmis au Parquet, a affirmé jeudi le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Chafik Sarsar.
Ces dépassements ont été commis lors des deux tours de la présidentielle. Dans une déclaration aux médias, Sarsar a expliqué que ces crimes n’ont pas influencé les résultats du premier tour. Sarsar était en visite dans le dépôt de l’ISIE à la Ouardia pour assister au chargement du dernier lot de matériel électoral qui devait être distribué dans les sections régionales de l’Instance à Kasserine, Sidi Bouzid, Siliana et Zaghouan.
Ces crimes consistent en l’agression des agents des centres et bureaux de vote, l’agitation, la publicité politique illégale et les tentatives d’influencer les électeurs. Il s’agit, aussi, de quatre autres affaires de malversation et divers types d’infraction, selon Sarsar. Il a assuré que l’ISIE suit de près la campagne pour le second tour et veille au bon déroulement de ce qui reste du processus électoral.
A une question sur le financement étranger de certains candidats au premier tour de la présidentielle, Sarsar a indiqué que deux affaires relatives à des présomptions de financement étranger ont été déjà transférées au Parquet. Même si la valeur de ce financement n’est pas considérable, a-t-il précisé, il est toujours nécessaire de vérifier ces opérations auprès de la Banque centrale de Tunisie. Il est, également, possible que la Cour des comptes procède à l’examen de ces opérations qu’il a qualifiées de « complexes ».
Sarsar a, par ailleurs, appelé les médias à favoriser l’équilibre des chances entre les deux candidats au deuxième tour de la présidentielle, de manière à garantir la crédibilité et la transparence des élections.
Il a tenu à préciser que l’Instance électorale effectue son travail en toute efficience, en témoignent les organisations internationales actives dans le domaine de l’observation des élections.