Un Portail rassemblant toutes les données sur l’investissement dans les secteurs de l’énergie et des mines sera mis à la disposition du grand public, a indiqué le ministre de l’Industrie, Zakaria Hamad.
Auditionné lundi au Bardo, par les deux commissions de « l’industrie, de l’énergie, des ressources naturelles, de l’infrastructure de base et de l’environnement » et de « la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion des finances publiques », relevant de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Hamad a fait savoir que la création de ce portail s’inscrit dans le cadre de l’adhésion de la Tunisie à l’initiative internationale pour « l’Open Gov ».
Il a été préparé dans le cadre d’une approche participative entre les différents intervenants du secteur de l’énergie et des mines en concertation avec la société civile.
Le ministre a appelé au cours de cette séance à la création d’un comité de suivi et de coordination au sein de l’ARP pour travailler avec le département de l’industrie sur ce sujet et trouver des solutions aux demandes d’investissement suspendues jusqu’à ce que le code des hydrocarbures soit amendé selon les dispositions de la nouvelle constitution, notamment l’article 13.
Ce dernier stipule que «les ressources naturelles sont la propriété du peuple tunisien, sur lesquelles l’Etat exerce la souveraineté en son nom».
Le président de l’ARP, Mohamed Naceur a considéré ces accusations et le tapage médiatique sur la question de la disponibilité du pétrole en Tunisie, injustifiés, estimant que «ces accusations ont contribué à attiser les tensions au sein de la société et ont été exploitées politiquement pour inciter aux manifestions et sit-in dans certaines régions, ce qui a entraîné des violences et des agressions sur les propriétés publiques ainsi que sur les agents de la sécurité».
Il a précisé que «l’ARP est l’institution idoine pour éviter tout amalgame et toute ambiguïté sur ce sujet selon les dispositions de la nouvelle constitution…L’ARP exerce ainsi ses pouvoirs législatif et de contrôle constitutionnel».
Répondant aux accusations de corruption entachant les contrats des hydrocarbures en Tunisie, basées sur les recommandations de rapports d’organismes d’audit, le ministre de l’industrie a avancé que le rapports de l’équipe de contrôle général des finances, n’a fait aucune observation à propos du contrôle des puits de production, des réservoirs de stockage et des moyens de mesure des hydrocarbures .
Les missions de contrôle complémentaire ont permis de lever les réserves sur les différences entre les quantités des hydrocarbures produites et celles commercialisées, dont le taux ne dépasse pas 1%.
En ce qui concerne l’absence de matériel de mesure de contrôle dans les champs gaziers exploités par les sociétés étrangères, selon des contrats conclus avec la Tunisie, le membre du gouvernement a fait savoir que le comptage fiscal est toujours assuré et fonctionne régulièrement.
L’absence de la participation de l’ETAP dans le champ Miskar (1985) s’explique d’après le ministre, par le fait que la Tunisie a choisi de ne pas y participer en raison de la baisse du prix du baril sur le marché international (12 dollars) à cette époque contre la hausse du coût de développement qui a dépassé 600 millions de dollars.