L’Association des magistrats tunisiens (AMT) a appelé, lundi, les magistrats judiciaires, administratifs et financiers à une grève générale les 28 et 29 avril pour protester contre la teneur des débats en cours pour l’instauration d’un conseil supérieur de la magistrature.
Les magistrats ont été invités à observer la grève sur leur lieux de travail dans tous les tribunaux et institutions judiciaires, à l’exception des affaires urgentes en rapport avec le terrorisme, les demandes de libération, les affaires urgentes de l’enfance menacée ou encore les cas où les délais de garde à vue risquent d’être dépassés.
L’AMT a indiqué dans un communiqué publié vendredi dernier que cette grève intervient pour dénoncer « les menaces réelles » qui entourent le processus de création d’un conseil « représentatif d’un pouvoir judiciaire indépendant, garant des droits et des libertés ».
L’AMT a aussi relevé, dans le suivi de l’examen de ce projet à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), « une intention d’enfreindre les dispositions de la Constitution dans l’objectif d’exercer une mainmise sur le secteur de la justice », lit-on dans le communiqué.