Selon l’APJT, cette association « va à l’encontre des principes de la Constitution et du décret-loi portant organisation des associations, a déclaré, mardi, à la TAP, le président de l’association Mohamed Amine Kouki.
Ce dernier a fait savoir que l’Etat tunisien interdit l’homosexualité, citant l’article 230 du code pénal qui incrimine les adeptes de la sodomie et du lesbianisme et stipule que « la sodomie si elle ne rentre dans aucun des cas prévus aux articles précédents, est punie de l’emprisonnement pendant trois ans ».
L’article premier de la Constitution dispose que « la Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain, l’Islam est sa religion, l’arabe sa langue et la République son régime », a-t-il encore tenu à rappeler.
Mohamed Amine Kouki a, également, cité les dispositions de l’article 4 du décret-loi n°88 portant organisation des associations, qui stipule qu’il est « interdit à l’association de s’appuyer dans ses statuts, communiqués, programmes ou activités sur l’incitation à la violence, la haine, l’intolérance et la discrimination fondée sur la religion, le sexe ou la région ».
« Même si la Tunisie garantie la liberté de créer des association, d’y adhérer et d’y exercer des activités, cela ne signifie pas de monter des associations absurdement», a-t- il déploré.
Le secrétariat général du gouvernement avait indiqué lundi dans un communiqué que ses services ont autorisé l’association « Shams » à exercer des activités après s’être assuré qu’elle n’a aucun rapport avec une association de défense de l’homosexualité.
L’association se propose uniquement de défendre les minorités sexuelles aux plans moral, psychique et matériel, précise le communiqué.
Et d’ajouter que l’association, a aussi pour objectifs de sensibiliser les citoyens aux dangers des maladies sexuellement transmissibles (MST), d’œuvrer pacifiquement à l’abolition des lois discriminatoires contre les minorités sexuelles et de défendre le droit de l’être humain à une vie digne quels que soient ses penchants et ses différences vis-à-vis de la majorité.
De son côté, le Mufti de la République, a estimé qu’il s’agit d’une « grave atteinte aux valeurs de l’Islam et des fondements de la société tunisienne ».