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L’UE poursuivra son appui à la Tunisie, « à des conditions »

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Michael Kohler, directeur de la politique de voisinage Sud à la Commission européenne a réitéré, mardi, à Tunis, la prédisposition de L’Union Européenne à apporter son appui à la Tunisie que ce soit un appui financier ou sous la forme d’assistance technique.

Cet appui est, néanmoins, soumis à des conditions, a déclaré Kholer, dont « plus d’ouverture de l’économie sur l’extérieur, la modernisation de l’infrastructure de base, l’amélioration de la qualité de la main-d’œuvre ainsi que l’adoption d’une politique commerciale efficace à travers la mise en place de zones de libre-changes avec d’autres pays ».

Intervenant lors de la conférence internationale sur « l’expérience de la Transition en Tunisie, la coopération avec les pays voisins : l’Europe, l’Afrique du Nord, et le Conseil de la coopération du Golfe », Michael Kholer a annoncé que les négociations entre la Tunisie et l’UE concernant l’accord de Libre échange complet et approfondi « ALECA », auront lieu avant fin 2015.

Il a exhorté la Tunisie, à cet effet, à définir ses besoins et ses attentes de cet accord à dessein » pour accélerer le processus de négociations.

« Nous sommes dans la cinquième étape de négociations avec le Maroc dans le cadre de l’accord ALECA. La Tunisie était parmi les premiers à signer un accord de libre échange avec l’UE et il serait dommage qu’elle reste à la traîne aujourd’hui dans un monde compétitif », a signalé Michael Kholer.

De son côté, M’hamed Ezzine Chélaifa, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères en Tunisie, a appelé l’UE à faire profiter la Tunisie d’un accompagnement exceptionnel, au vu des acquis accomplis « dans un laps de temps assez court ».

D’après lui, la Tunisie qui est parvenue à mener sa transition politique comme il se doit, doit être appuyée par tous ses partenaires.

« La Tunisie ambitionne de bénéficier d’une meilleure flexibilité de la part de l’Union Européenne », a-t-il ajouté, estimant qu’il faut ajuster les orientations stratégiques et adapter les instruments de l’UE aux spécificités du pays.

Le secrétaire d’Etat a aussi appelé l’UE à lancer des mécanismes innovants à même de couvrir, dans le cadre de la politique de voisinage, de nouveaux secteurs, tels que la sécurité, la lutte contre le terrorisme et la protection des frontières.

Il y a lieu de rappeler que l’accord de libre échange complet et approfondi (ALECA) devra aller au-delà de la simple suppression des droits de douane pour les produits industriels, pour privilégier une intégration économique plus étroite, une réduction des obstacles non tarifaires grâce au rapprochement à l’acquis législatif et réglementaire de l’UE.

Il permettra, également, une libéralisation du commerce des services et des produits agricoles et de la pêche et une meilleure protection des investissements, une intégration économique et sociale élargie avec l’UE qui permettra d’édifier Espace Economique Commun.

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