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L’UGTT appelle le gouvernement à un dialogue national sur le secteur des médias

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L’UGTT a appelé lundi à Hammamet le gouvernement à un dialogue national sur le secteur des médias.

« La reforme du secteur de l’information nécessite l’élaboration d’une convention collective pour le secteur audiovisuel privé et d’une loi régissant la Haute instance indépendante de la communication audiovisuelle conformément aux dispositions de la nouvelle constitution », a dit Houssine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, appelant à tenir compte des propositions de l’UGTT et de la société civile concernant les décret-lois 115 et 116.

Intervenant lors d’une conférence nationale organisée, à Hammamet, par le conseil national indépendant de l’information et de la communication et le syndicat général de l’information, sur le thème « pour l’institution d’une presse libre et indépendante », Abassi a souligné l’impératif de satisfaire les revendications des journalistes.

Le responsable syndical a, par ailleurs, appelé à réviser la convention collective de la presse écrite et à l’adapter à l’évolution du secteur, invitant, la fédération des directeurs des institutions médiatiques à finaliser les négociations avec le syndicat général de l’information concernant les augmentations salariales des journalistes au titre de l’année 2014.

Il a aussi appelé à l’amendement du statut des médias publics et à leur restructuration, incluant les médias confisqués.

M. Abassi a souligné la nécessité de déployer de plus grands efforts en vue de garantir le droit des tunisiens à une presse indépendante et à garantir aux journalistes une plus grande liberté loin des pressions de l’Etat et de l’argent politique.

Pour Hassan Mensi, président du conseil national indépendant pour l’information et de la communication la prochaine étape commande davantage de concertation pour établir une presse pluraliste et démocratique. Il a qualifié la situation du secteur de l’information de « catastrophique » en raison de la situation de dérapage qui caractérise la scène médiatique après la révolution, a-t-il dit.

De son côté, Abdessatar Ben Moussa, président de la ligue tunisienne des droits de l’homme a estimé que les décrets- lois 115 et 116 sont un acquis pour les journalistes, insistant pour mettre en place des mécanismes adéquats pour lutter contre l’argent politique et préserver l’indépendance de la ligne éditoriale des établissements médiatiques.

Au programme de cette conférence de deux jours, quatre ateliers portant sur les thèmes suivants: « le quatrième pouvoir et les besoins de la formation académique », « le quatrième pouvoir et la promotion de la situation sociale et matérielle des professionnels », « la liberté d’opinion, d’expression et de la presse : entre la Constitution et la législation » et « les médias publics : réalité et perspective ».

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