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Le ministre de la Justice, Nadhir Ben Ammou, a déclaré sur les ondes de mosaïque fm que les Tunisiens doivent prendre conscience qu’ils sont en guerre contre le terrorisme qui nécessite «un traitement radical au même titre qu’une pathologie cancéreuse». Pour lui, l’objectivité commande de ne pas percevoir le terrorisme comme un épiphénomène isolé mais comme un fléau grave aux dimensions régionales et internationales multiples.

S’agissant des reproches faits à la justice, principalement par des syndicalistes sécuritaires, selon lesquels les juges relâchent facilement les terroristes présumés capturés, il a fait valoir que le fait de relâcher un prévenu ne signifie pas qu’il est innocent, seulement «la présomption d’innocence doit prévaloir en toutes circonstances jusqu’à ce que la culpabilité soit prouvée ou définitivement écartée».

Le ministre a relevé, à ce propos, la différence fondamentale entre le travail sécuritaire et le travail judiciaire, ce dernier privilégiant la certitude absolue, les aveux vérifiés et recoupés, les preuves de culpabilité et la crédibilité des pièces à conviction, auxquels s’ajoutent la faculté d’appréciation et l’intime conviction du juge


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