Je suis la Tunisie
Vous êtes sortis de moi
Aujourd’hui, encore plus petits
vous ne me donnez aucune joie
J’ai l’impression de vous avoir perdu
Je n’ai plus de rêves, plus d’envies
Vous m’avez mise à nu
Je ne vous crois plus, je me méfie
De cette foule qui chante la liberté
Et qui bafoue aux pieds la dignité…
Je vous connais au plus profond
Même ceux issus des prisons
Dont les promesses résonnent dans le néant
sonnant le glas de cette pseudo-révolution
Toutes ces pertes et ce sang versé
pour qu’aujourd’hui on fasse de la politique dans les mosquées
Manipulateurs cachés derrière le masque de la religion
Trahissent sans état d’âme et sans émoi
Un peuple aussi docile qu’un mouton
Et qui a vite oublié un certain 14 janvier sur l’avenue Bourguiba.
H.M