Accéder au statut de beau-parent et se faire accepter par les enfants de son nouveau conjoint n’est pas toujours évident. Pour ne pas être considéré comme un intrus, tact, patience et surtout laisser le temps au temps sont des ingrédients incontournables.
Le préposé beau-parent éprouve toujours une certaine crainte au moment où il rencontre pour la première fois les enfants de son nouveau partenaire. Le beau-père bourreau et la belle-mère marâtre des contes de notre enfance existent rarement dans la réalité.
En général, le beau-parent cherche à s’intégrer dans cette famille déjà formée et à établir des relations vraies. De toute façon, il n’a guère le choix. Pour plaire à l’homme ou à la femme avec qui il veut vivre, il sait qu’il faut d’abord séduire ses enfants. On n’attrape plus les petites filles et les petits garçons avec un paquet de bonbons ou un joli jouet. Plaire à un enfant dans le but d’obtenir son adhésion au couple qu’il va former avec son père ou avec sa mère n’est pas une mince affaire. Les enfants connaissent bien les enjeux d’une telle relation.
Les réactions des enfants
Il y a différents cas de figure. Soit l’enfant est prêt à accepter la nouvelle relation de son père ou sa mère et réussit à éprouver de la sympathie pour le nouveau/nouvelle venu(e) et là, toutes les conditions sont réunies pour que ça se passe bien. Soit l’enfant n’a pas encore fait le deuil de la séparation de ses parents et espère toujours les voir se remettre ensemble, et là, le/la nouvel(le) arrivé(e) est vu comme l’élément perturbateur qui risque de compromettre la réconciliation. Dans ce cas, l’enfant va tout faire pour faire capoter la nouvelle relation.
Un 3ème de cas de figure peut également se présenter. L’enfant a accepté la séparation de ses parents et il est même ouvert à l’idée d’un éventuel remariage mais il ne supporte pas le nouveau compagnon (ou la nouvelle compagne) que sa mère (ou son père) a choisi.
Quelque soit le scénario, l’enfant a surtout peur de se retrouver écarté de la nouvelle cellule familiale et de faire voler sa place.
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La première des règles est de ne pas vouloir prendre la place du vrai parent. Même si elle est facile à prendre , elle est usurpée et un jour où l’autre l’enfant en tiendra rigueur à son beau-parent. Pas question non plus de jouer les ombres et de ne pas avoir son mot à dire. Le beau-parent a un rôle d’éducateur à jouer, mais il doit l’exercer avec beaucoup de tact et sans jamais s’imposer comme le ferait peut-être un oncle ou une tante.
Il ne doit pas se faire appeler papa ou maman, sauf si le parent naturel qu’il remplace est décédé ou a abandonné l’enfant, mais dans ce cas-là , la situation doit être claire. Même si l’histoire remonte à quand il était tout petit, l’enfant doit connaître la nature exacte du lien qui l’unit à son beau-parent. Il ne l’en aimera que davantage. Au contraire, s’il y a eu mensonge, la déception entraînera de la rancœur.
Une des difficultés dans les relations enfants / beaux-parents, c’est cette espèce d’obligation dès le départ de devoir s’aimer et se plaire. Cela empêche toute spontanéité. Le temps et la patience sont souvent les meilleurs des alliés.
Chiraz Bouzaiane