Ces petites filles qui se veulent sexy… Comment gérer ?

On voit de plus en plus de petites filles, de 12-13 ans, troquer très vite leurs tenues enfantines contre des mini-jupes et des jeans moulants. Elles mettent du mascara et du gloss et réclament des chaussures à talon… En effet, c’est souvent avec la complicité de leurs mamans. Des mères qui jouent à la Barbie avec leur petite fille ; sans pour autant calculer la conséquence de leur attitude. Cette sexualisation précoce des petites gamines, est-ce normal ? L’équipe de Baya s’interroge sur l’impact de ce nouveau phénomène social sur l’enfance.

Ces mamans qui jouent à la Barbie avec leurs fillettes : D’après les psychanalystes, ces mamans considèrent leurs fillettes comme « le bras armé de leur féminité ». Elles sont devenues les nouveaux modèles des femmes adultes voulant  ressembler aux Lolitas. Les mères cherchent à rester le plus longtemps jeunes et mettent des tenues décontractées. Elles font « les femmes-enfant» pour plaire aux hommes. Du coup, elles font de leurs petites gamines des modèles réduits de la femme-enfant sexy qu’elles souhaiteraient être.

Le marketing a exploité cette tendance : Certes, le marketing s’est emparé du phénomène, car la sexualité a toujours fait vendre ! Les marques de prêt à porter ont compris qu’il y a de l’argent à gagner sur les ados et le jeunisme. C’est d’ailleurs assez flagrant quand on voit l’âge des mannequins de nos jours ! On voit sur les podiums des filles de 14-15 ans et des fillettes de 10 ans en tenues sexy, maquillées comme des femmes, photographiées dans des poses suggestives dans les pubs et les magazines. C’est alarmant aussi de constater sur le marché des sous-vêtements des soutiens-gorge rembourrés ou des strings en taille 6 ans !

Le phénomène d’hyper-sexualisation des petites filles commence à inquiéter : En Amérique, ce phénomène de « petite Lolita » commence à inquiéter les psychologues et les sociologues. Des adolescentes ont recours à la chirurgie esthétique et se font poser des implants mammaires pour se présenter à des concours de mini-miss. Le phénomène devient préoccupant ! Lorsqu’on pose la question à ces ados, elles disent vouloir ressembler à leurs idoles. Des modèles auxquels elles se réfèrent sont des stars sexy comme Sharika, Britney Spears… Les parents cèdent aux désirs de leurs gamines et les mères surtout sont leurs complices. Ainsi, il s’agit d’une banalisation complète de la sexualisation des adolescentes.
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Laissez-leurs le temps de l’enfance ! Il est recommandé par les psy de laisser à son enfant le temps de grandir. Il faut protéger son innocence et sa beauté naturelle et laisser le temps faire progressivement. Au lycée, l’adolescente devient un peu plus mature, c’est l’âge où on souhaite plaire aux garçons. Cette réaction vient spontanément vers 16 ans. On les voit ressortir leurs yeux avec un mascara et leurs bouches avec un rouge à lèvres  discret. Il s’agit d’un maquillage discret et surtout pas provocant. Laissez-les faire, c’est normal ! En revanche, ce qui est anormal est de les inciter à être sexy à 12 ans. Enfant, on peut être coquette mais pas au point de devenir sexy !

En faire des femmes romantiques et non des jouets sexuels ! Les 8-12 ans sont de plus en plus visées par le marché de la mode, du cinéma, la musique, la danse… Elles veulent ressembler à leurs stars, font des fixations sur leurs physiques, deviennent anorexiques, nouent des relations amoureuses, ont des rapports sexuels précoces… Les psy alertent sur l’impact que cette hyper-sexualisation sur leur sexualité adulte. Des filles qui se transforment en bombes érotiques et qui deviennent des objets sexuels ; c’est dégradant pour l’image de la femme ! On doit apprendre à nos fillettes d’être d’abord consciente de leur intelligence, de leurs place dans la société, de leurs droits et libertés, de leur tendresse et douceur… ensuite, de leur pouvoir sexuel. Il faut qu’elles sachent qu’elles ne sont pas résumées en des objets sexuels !

Témoignage de Aya : « J’ai sauté de joie quand j’ai su que j’allais avoir une fille. Je l’ai toujours souhaitée. Et depuis bébé, je lui ai appris à se faire coquette, à sourire, à séduire en faisant les yeux doux… Vers 5 ans, je lui achetais des min-short, des jeans serrés… A 10 ans, elle a déjà des petites mèches blondes. La voici à 13 ans à me réclamer un piercing au nombril, et je n’arrive pas à la convaincre de laisser tomber».

Sonia Ben Jaballah