Selon une étude publiée le 19 Juin par la Harvard Business School, les femmes dont la mère travaille où travaillait (groupe I) sont plus susceptibles de travailler, d’occuper des postes de contrôle, et de gagner plus d’argent que les femmes dont la mère ne travaille pas à l’extérieur de la maison (groupe II). L’analyse des données s’est réalisée sur la base de deux douzaines de pays. Les données de l’enquête ont été recueillies dans 24 Etats ( Australie, Etats Unis d’Amérique, Allemagne…) par l’International Social Survey Programme en 2002 et 2012.
L’analyse révèle aussi que les femmes du groupe (I) consacrent moins de temps aux tâches ménagères que les femmes du groupe (II), sachant que l’emploi de la mère n’a pas d’effet sur la participation et l’engagement de ces femmes dans leurs familles.
Les chercheurs ont également constaté un effet statistiquement significatif sur les fils des femmes qui travaillent : ils sont plus susceptibles de passer plus de temps à prendre soin des membres de leur famille et de faire des tâches ménagères que ne le sont les autres.
L’étude révèle une énorme différence dans l’attitude sexiste et l’égalité entre les genres des enfants et adultes du groupe (I) et ceux du groupe (II). La recherche sur la transmission intergénérationnelle des attitudes sexistes fournit la preuve que les parents jouent un rôle essentiel dans le façonnement des attitudes sexistes de leurs enfants. En tant modèles, les parents peuvent fournir la preuve de la façon dont les choses «sont» ou «ne peuvent pas être», façonner le sens de ce qui est possible et souhaitable des enfants à la maison et dans la société en général, d’une manière souvent plus influençable que les amis, les enseignants…
Partout dans le monde, des millions de mères partent travailler chaque matin en se demandant si leurs enfants vont souffrir de l’absence d’une mère à la maison. Les recherches antérieures sur le lien entre l’emploi de la mère et le bien-être des enfants sont plutôt positifs : les résultats scolaires (réussite scolaire et en termes de comportement) des enfants du groupe( II) sont aussi bien, sinon mieux que ceux du groupe (I).
M.S
