Mme Badi a indiqué, lors d’un point de presse tenu à la Kasbah, que la consultation nationale vise à mettre en place une stratégie claire pour le secteur de l’enfance outre la création de centres de formation et de recyclage du personnel travaillant dans le domaine. Il s’agit aussi de dresser un état des lieux des établissements de l’enfance.
Le ministère des affaires de la femme, examine actuellement le projet d’un texte de loi cadre organisant le secteur des personnes âgées, a aussi relevé Mme Badi, qui annonce à ce propos la création prochainement du premier établissement public d’hébergement des personnes âgées à Sidi Bouzid. Actuellement la Tunisie dispose de 11 centres d’hébergement de personnes âgées, financés par le département de tutelle et dont la gestion est assurée par des associations.
Evoquant le dossier des droits des femmes, la ministre a rappelé la mise en place mi-novembre d’une commission d’experts chargée de la révision du cadre juridique relatif à la femme en Tunisie. Elle a, en outre, souligné la nécessité de renforcer les ressources humaines de son département.
La ministre a cité, à cet égard, la récente publication du décret loi n4064 en date du 19 septembre 2013 relatif à l’organigramme du ministère qui stipule l’augmentation des postes fonctionnels passant de 79 à 109 postes outre la mise en place d’un bureau de réforme administratif et de bonne gouvernance et d’un bureau des affaires régionales et des institutions ainsi que d’une cellule d’encadrement des investisseurs et de restructuration des directions chargées de l’enfance.
Pour ce qui est des activités du département dans les régions, Mme Badi a relevé un déséquilibre dans la répartition des structures soulignant que les sept districts du ministère ne peuvent plus couvrir ses activités dans les régions. Des délégations régionales relevant du département ont été créées.
Le nombre des postes fonctionnels dans les régions est passé de 6 à 10 postes. En réponse aux questions des journalistes se rapportant essentiellement aux bureaux d’emploi fictifs qui attirent les jeunes filles tunisiennes vers les réseaux de prostitution, Mme Badi a affirmé la nécessité de faire face à de tels pratiques, soulignant que le dossier relève du ministère de la formation professionnelle et de l’emploi.
Pour ce qui du “Djihad Ennikah”, Mme Badi a relevé que son département n’a reçu aucune réclamation de la part de victimes ou des familles.
Elle a par ailleurs fait savoir que les jardins d’enfants coraniques bénéficient actuellement d’un suivi affirmant que toute entorse à la loi sera sanctionnée par la fermeture de l’établissement concerné.