Les Symptômes :
* En cas de fausse couche précoce, apparaissent:
– des saignements, sous la forme d’hémorragie brutale et continue;
– la disparition des signes de grossesse : un dégonflement des seins et l’arrêt des nausées;
– de fortes douleurs ou des crampes ressenties dans le dos et le bas-ventre.
Causes possibles:
– Œuf clair dont les cellules ne se sont pas divisées après la fécondation, et qui donc ne contient pas d’embryon.
– Anomalie chez l’embryon, le plus souvent chromosomique
– Infections du vagin ou autres, dues à des virus ou des bactéries: grippe, typhoïde, scarlatine, oreillons, hépatite, Sida…
– Insuffisance lutéale (celle de sécrétions hormonales par le corps jaune). Elle peut être diagnostiquée par une prise de sang et traitée par l’administration de progestérone ou d’HCG en deuxième phase de cycle.
– Malnutrition : déficit en fer…
– Détresse ou stress psychologique, choc émotionnel, surmenage…
– Stress physique : grand ménage, déménagement, port d’objets lourdes, chute, accident…
– Chaleur excessive : forte fièvre, bain chaud, sauna ou consommation de boissons chaudes peuvent provoquer des chutes de tensions et comme celle ci est naturellement plus basse chez la femme enceinte, cela peut occasionner des malaises. Ces variations nuisent à la circulation placentaire et peuvent avoir des conséquences graves sur le fœtus.
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* En cas de fausse couche tardive: (A partir du 2ème trimestre)
– Les mêmes symptômes que ceux d’un accouchement : des contractions douloureuses et régulières, la perte des eaux, des saignements.
– C’est souvent lors d’une échographie que l’on s’aperçoit que le cœur du bébé ne bat plus : c’est la mort fœtale in utero.
– Anomalie anatomique de la maman: malformation utérine, fibrome, béance du col…
– Malformation du fœtus : cardiaque, nerveuse ou digestive…
– Origine infectieuse et immunologique (le fœtus n’est pas armé pour combattre une infection)
– Asphyxie parfois causée par l’enroulement du cordon ombilical autour du cou.
– Placenta praevia: une mauvaise position du placenta à l’origine d’un arrêt de la grossesse
* Fausse couche à répétitions: Lorsque la femme a fait 2 ou 3 fausses couches, il faut la considérer comme un sujet à risque et entamer des démarches diagnostic, afin de trouver l’origine du problème et envisager un traitement, si possible, avant une future grossesse.
Les causes peuvent être :
– Immunologiques: la femme présente des cellules cytotoxiques qui détruisent l’embryon, à la manière d’un rejet de greffe. Dans ce cas, l’administration de corticoïdes pourrait empêcher une récidive.
– Maladie génétique héréditaire surtout dans le cas de mariage entre cousins.
– Malformation utérine que l’on pourrait traiter chirurgicalement.
– Infection chez la femme et son conjoint (hépatite, sida…)
– Anomalie au niveau de la coagulation qui favorise la formation de caillots dans la circulation placentaire. L’administration d’aspirine ou d’anticoagulants est préconisée dans ce cas.
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* Mort fœtale in utero:
– Avant 27 semaines de grossesse: la mort fœtale in utero peut s’expliquer par une malformation, une anomalie chromosomique du fœtus ou une infection.
– Entre28 et 36 semaines: elle est plus souvent due à un retard de croissance du fœtus ou à un décollement prématuré du placenta (un hématome rétro-placentaire).
– Au-delà de 36 semaines: elle peut être occasionnée par un mauvais positionnement du cordon ombilical qui entrave le bon développement du bébé.
– Une profonde culpabilité chez plus de 50% des femmes vis-à-vis de ce corps qui n’a pas pu assumer la grossesse jusqu’au bout, d’avoir fumé, d’avoir attrapé la grippe ou d’avoir trop travaillé…Cette culpabilité se manifeste souvent par une autopunition du couple qui s’isole, se refuse à tout contact social.
– Un sentiment d’échec dans près de 70% des cas, d’autant plus important chez les femmes non encore mamans qui se voient refuser l’accès à un nouveau statut social, celui de mère.
– La colère et les frustrations, dirigées vers ce responsable qu’on n’arrive pas à localiser, l’entourage qui semble nier notre souffrance, les femmes qui se font avorter….
– La peur d’oublier ce petit être qu’on a si peu connu, car contrairement au deuil d’une personne qui a vécu, on se retrouve en l’absence de tout souvenir matériel. Il y a aussi l’angoisse de ne plus pouvoir enfanter, de ne jamais y arriver.
– Le sentiment de vide, de tristesse, voire une véritable dépression pour près de 50% des femmes après une fausse-couche, dans les 3 mois qui suivent celle-ci.
Notre conseil : Ne négligez pas votre souffrance et pleurez ce petit être perdu de toutes les larmes de votre corps, ainsi vous pourrez en faire le deuil. Ré-entamez une nouvelle grossesse, de manière plus sereine, tout en ayant à l’esprit que ce nouvel enfant ne pourra remplacer celui que vous avez perdu. Bien sûr, suite à la fausse couche, des examens cliniques doivent être réalisés pour en connaître les causes et les prévenir à l’avance.
Sonia Matoussi