La rhinite allergique saisonnière ou plus connue sous le nom de «rhume des foins», survient à la saison printanière et plus souvent associée à une conjonctivite. Les crises surviennent au moment de l’augmentation de la concentration du pollen dans l’air, des graminées et diverses plantes herbacées, dispersés par le vent. La sensibilisation aux allergies polliniques augmentent au cours de l’âge scolaire et atteignent un pic pendant l’adolescence. Notons aussi que les personnes souffrant de rhume des foins sont de nature plus fragile à l’exposition aux grippes, rhumes ou sinusites, et que la probabilité de rhinite allergique pour les enfants se situe entre 30 % et 60 % si l’un de leurs parents en souffre, et entre 50 % et 70 % lorsque chaque parent en est atteint.
C’est quoi la différence entre Rhinite allergique saisonnière et persistante ? La rhinite allergique saisonnière se déclenche au début du printemps à cause des pollens allergènes provoquant une hyperactivité du système immunitaire et une inflammation des parois nasales. Alors que la rhinite allergique persistante est une forme chronique de la maladie, survenant tout au long de l’année, à cause de la présence des allergènes existants dans l’atmosphère (poussière, fumée de cigarette, acariens…).
Quels sont ses symptômes ? Ses symptômes peuvent apparaître quel que soit l’âge, même si le risque est plus important entre 8 et 20 ans. La gêne causée perdure 10 jours environ, 2 à 3 fois par an, du début du printemps jusqu’à la fin de l’été : écoulement nasal abondant, obstruction des voies nasales, démangeaisons intenses du nez, des voies nasales, de la bouche, de la gorge… Et parfois d’autres signes s’ajoutent : éternuements en salve, rougeur et irritation des yeux, larmoiement, voire une conjonctivite allergique, migraine, fatigue, irritation de la gorge, légère sensation de blocage dans les oreilles, respiration sifflante et difficile.
Comment faire le diagnostic ? Le rhume des foins peut être diagnostiqué par un simple examen sanguin qui décèlera la présence d’anticorps. Des tests cutanés peuvent être effectués pour déterminer l’allergène en cause.
Quelles sont les complications possibles ? La rhinite allergique saisonnière peut induire à terme un asthme ou une sinusite. Chez l’enfant, elle augmente le risque d’otite moyenne. Donc, il est conseillé de consulter un médecin généraliste ou un allergologue si la gêne se fait persistante.
C’est quoi le lien entre la Rhinite allergique et l’asthme ? Ce sont deux maladies étroitement liées, car les parois du nez et des bronches sont tapissées du même type de cellules et réagissent de la même manière aux agressions des allergènes. Donc, un mécanisme inflammatoire commun atteint l’appareil respiratoire au niveau du nez et des bronches expliquant l’association de la rhinite allergique et de l’asthme. Il a été constaté qu’une personne sur 3 environ souffrant de rhinite allergique pourra développer un asthme. En effet, toute rhinite allergique peut évoluer vers un asthme dont l’évolution sera plus sévère si la rhinite allergique n’a pas été correctement prise en charge. D’autre part, une rhinite allergique non traitée peut aggraver un asthme, surtout que 80% des asthmatiques sont atteints de rhinite allergique.
Comment la prévenir ? Il faut penser à limiter le contact avec les pollens et cela en gardant les fenêtres fermées, ne pas sécher le linge à l’extérieur, en limitant ses sorties, ne pas tondre le gazon… En cas de signes oculaires prédominants, il est recommandé de porter des lunettes enveloppantes afin de soulager les symptômes.
Comment la traiter ? Plusieurs traitements sont possibles selon la sévérité du cas :
– La désensibilisation : elle consiste à administrer des doses croissantes de l’allergène en cause afin que l’organisme s’y habitue. La durée globale de la désensibilisation est de 3 à 5 ans.
– Les antihistaminiques : ils inhibent l’action de l’histamine et sont efficaces sur la plupart des symptômes de la rhinite allergique.
– Les décongestionnants locaux : ils diminuent l’obstruction des bronches nasales, mais ne doivent pas être pris pendant plus de quelques jours.
– Les cromones : des molécules qui empêchent la libération d’histamine et agissent sur l’écoulement et les démangeaisons nasales.
– Les corticoïdes locaux : ils ont une action anti-inflammatoire puissante et agissent notamment sur l’obstruction nasale.
Sonia Matoussi