Les tics sont des contractions involontaires ou semi-involontaires, répétées, brèves et soudaines d’un muscle, toujours le même. Ils touchent surtout : la face, les bras, les épaules et peuvent être également des bruits de gorge, des reniflements… Cette maladie apparaît dès l’enfance entre 5 et 12 ans, surtout chez les garçons hyperémotifs, généralement suite à un conflit affectif. Leur fréquence dans la journée est très variable, mais majorée par le stress, la fatigue, l’anxiété et les émotions intenses… Heureusement, ils disparaissent pendant le sommeil.
Cliniquement, on distingue deux types de tics :
1 – Les tics musculaires simples : il peut s’agir de clignements répétitifs des paupières, des contractions de la bouche, des secousses de la tête ou des épaules, mais c’est aussi s’arracher les cheveux, se ronger les ongles… ou encore renifler ou tousser. Cela peut aussi se manifester sous la forme de sons comme un cri d’animal, par exemple.
2 – Les tics complexes sont des « caricatures de gestes » comme des mouvements de la tête ou des sautillements, voire des gestes obscènes… ou bien se mordre les lèvres de manière répétitive ou la langue ou les doigts. Dans certains cas, les tics sont le révélateur d’une pathologie psychotique grave. Il s’agit du « syndrome de Gilles de la Tourette ». C’est un cas particulier de tics complexes qui débute entre l’âge de deux ans et l’adolescence. Il associe des tics multiples : l’émission de phrases ou de mots grossiers et à une écholalie, c’est-à-dire la répétition automatique, immédiate et exacte des derniers mots ou dernières phrases de l’interlocuteur. Malheureusement, ce syndrome persiste toute la vie car il est dû à une anomalie génétique.
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D’après les spécialistes, la meilleure façon de traiter les tics musculaires simples serait de les ignorer. Car dans la plupart des cas, les tics sont semi-volontaires. Donc, la personne atteinte peut y résister ou les retarder à travers un contrôle mental et une attitude zen. Il faut, aussi, chercher l’origine de ce trouble chez l’enfant (sentiment d’insécurité ou conflit pour éviter que les tics s’aggravent.
Cependant, ce qui est rassurant c’est que le plus souvent les tics disparaissent à l’adolescence. Sinon, il existe plusieurs types de traitement comme une prise en charge psychomotrice, la relaxation, la psychothérapie, la thérapie cognitivo-comportementale …dans le cas du syndrome de Gilles de la Tourette, certains neuroleptiques même s’ils ne peuvent pas le guérir définitivement, aident à le maitriser et à bloquer son évolution.
Que révèlent nos manies les plus fréquentes?
-Tortiller une mèche de cheveux est une façon de prendre ses distances avec la réalité.
– Se tordre les doigts en parlant traduit une angoisse sociale.
– Se gratter la tête traduit un sentiment d’indécision et d’hésitation.
-Se ronger les ongles est un signe de nervosité lié au manque d’estime de soi. C’est une forme légère d’automutilation.
– Le fait d’utiliser systématiquement les mêmes mots pour ponctuer ses phrases tels que « voilà » ou « c’est clair » dénote la peur d’être contesté.
Sonia Ben Jaballah