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Il nous explique que le sadisme signifie le plaisir de faire mal à autrui et que le masochisme est le comportement de la personne éprouvant du plaisir dans la douleur morale ou physique subie. ” la tendance « sado-maso » indique d’emblée trouble de l’orientation sexuelle ; dans la mesure où le plaisir sexuel se trouve dévié“. Le docteur Sami Harakati souligne que “la souffrance au sein d’un couple sado-maso n’est pas exprimée lorsque les deux partenaires ont la même orientation ; c’est-à-dire que les deux sont masochistes ou que les deux sont sadiques ou qu’il s’agit d’un partenaire d’une sexualité normale et d’un autre sado ou bien maso”.
L’origine de ces termes « sadisme » et « masochisme » : Le mot « sadisme » vient du Marquis de Sade qui est un écrivain érotique du 18ème siècle. Quant au mot « masochisme », il vient de Sacher Masoch, écrivain qui a mis en scène des femmes dominatrices à la fin du 18ème siècle. Ce dernier montre que ce sont des hommes qui ont un fort pouvoir social, donc dominants dans la société, qui ressentent dans leur intimité le besoin d’être dominés, soumis, battus et humiliés par des maîtresses avec fouets et les tenant en laisse comme des animaux.
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Haifa : « Avec mon époux, c’est un mariage d’amour et de passion. Au début, il a commencé à me demander au lit de le griffer, jusque là c’était acceptable. Ensuite, il a voulu que je le gifle et que je lui donne des coups de fouet avec un ustensile de cuisine qu’il est parti chercher lui-même ; la première fois, ce jour-là, j’ai failli douter de sa santé mentale ; mais il m’a expliqué que cela augmente son excitation, alors j’ai joué le jeu. Ce que je déteste, c’est quand il me demande de « l’étrangler ». Bon, il ne tombe pas dans les pommes, mais il s’agit de lui couper le souffle quelques petits instants. Je continue à le faire par amour, sans doute, car me concernant cela ne me procure aucun plaisir à part le fait de le satisfaire ».
Slim : « J’aime bien donner des fessées à mes partenaires. C’est venu comme ça une fois. J’ai trouvé ça génial et du coup j’ai voulu essayer d’autres trucs. Rien de méchant jusque là ! De plus, je demande toujours l’autorisation à la fille de l’attacher au lit, lui pincer les parties intimes ou la mordiller. Je ne m’autoriserai jamais à dépasser ces petits jeux indolores pour faire vraiment mal.
Une autre chose que je pratique, avec la permission de ma partenaire, évidemment, c’est de l’insulter avec des mots vulgaires en la tenant en laisse à quatre pattes. Pourtant Dieu sait combien j’ai du respect envers mes copines. Elles le savent et me connaissent bien, donc elles sont consentantes et me font confiance.»
Sonia Ben Jaballah