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SIDA en Tunisie, chiffre et diagnostique

SIDA-santé

La situation épidémiologique du VIH/SIDA en Tunisie « est faussée » en raison de la réticence des sidéens à se faire diagnostiquer à temps par peur d’être victimes d’exclusion et de ségrégation, ont estimé vendredi différents intervenants dans la lutte et la prévention contre ce fléau en Tunisie.

En 2011, les 19 centres de dépistage précoce gratuit et anonyme n’ont pu réaliser que 8.500 tests de dépistage.

« La peur d’être victime d’exclusion et de ségrégation est l’une des principales entraves au dépistage volontaire permettant un diagnostic précoce et une prise en charge rapide du malade », ont expliqué les intervenants dans la lutte contre le SIDA en Tunisie, parmi les institutions publiques et les organisations onusiennes, lors d’une rencontre de presse organisée à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA (1er décembre).

Cette situation d’exclusion sociale des porteurs du VIH et la réticence des sidéens à subir un dépistage ont rendu difficile la réalisation des objectifs de la stratégie nationale mise en place dans ce domaine, estiment les experts.

Depuis 1986, près de 1.777 cas de maladie ont été dépistés en Tunisie, dont 1.228 personnes sont encore en vie. Parmi les personnes atteintes de SIDA on compte 34,6% de jeunes âgés entre 25-34 ans. Les rapports sexuels non protégés demeurent la principale cause de contagion (47,3%). Le ministre de la Santé, Abdelatif Mekki, a indiqué que les structures médicales en Tunisie ont pu dépister 169 cas de SIDA parmi les étrangers venus en Tunisie pour se faire soigner.

Selon le coordinateur résident des Nations unies à Tunis, Mohamed Belhassine, la prévention et la gratuité des soins sont disponibles en Tunisie avec un taux de couverture entre 60 et 79%. « Il s’agit de l’un des meilleurs taux dans les pays de la région », a-t-il dit.

La région du Moyen-Orient enregistre chaque année une augmentation de 35% de nouveaux cas de personnes porteuses du VIH.

En 2011, on a recensé dans la région 300.000 cas.

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