L’introduction de la vaccination contre le papillomavirus (virus, première cause du cancer du col de l’utérus) en complémentarité avec le dépistage par frottis cervico-vaginal (FCV) permettrait d’éviter la survenue de 1992 cas de cancer invasif du col utérin (CIC) en Tunisie sur un suivi de 30 ans, soit 80,4% des cas de CIC attendus pour la même période selon une étude effectuée, récemment, par l’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes.
Cette étude qui est une analyse coût-efficacité a expliqué que cette stratégie combinée est la plus appropriée à la situation épidémiologique du cancer du col utérin en Tunisie, compte tenu du coût et de l’efficacité de ce genre de dépistage. Le coût d’un cas évité pour cette stratégie serait de 146205 Dt.
L’objectif de l’enquête est, en fait, d’effectuer une évaluation médico-économique de l’introduction de cette stratégie qui contribuerait à réduire de 42,6% l’incidence annuelle du (CIC).
Selon la même source, cette étude a été réalisée sur un échantillon d’un million de filles âgées de 11 ans sur une période de 30 ans. Pour le calcul du coût annuel direct de la prise en charge des malades, les enquêteurs se sont basés sur les données du dossier médical des malades diagnostiqués en 2004 à l’institut de cancérologie de Tunis. Pour les taux d’incidence par tranches d’âges, ils se sont basés sur les données du registre des cancers Nord-Tunisie, 2007-2009.
En Tunisie, le cancer du col de l’utérus occupe le second rang des cancers gynécologiques avec une incidence annuelle de 3,9 pour 100.000 femmes.