La Tunisie enregistre annuellement entre 2500 à 3000 nouveaux cas de cancer du sein, soit une moyenne de 54 cas sur 100 mille femmes. Cette maladie est ainsi une des maladies les plus propagées chez les femmes, avec un taux de 30%, a affirmé mercredi, Hatem Bouzayene, spécialiste en chirurgie des tumeurs à l’hôpital Salah Azaiez.
Le diagnostic précoce de cette maladie rend la guérison possible, élevant le taux de rétablissement dans le monde à 88%, a-t-il affirmé lors d’un colloque régional sur le rôle de la famille dans l’accompagnement et la prise en charge des malades du cancer du sein. Par contre, en découvrant la maladie à une phase avancée (quand la tumeur dépasse 4 cm), les chances de la guérison diminuent, a-t-il regretté.
L’avancement concrétisé par la Tunisie au niveau du traitement de la maladie du cancer du sein est acceptable par rapport à d’autres pays dans le monde, pionniers en la matière, grâce aux compétences humaines, et le recours à des traitements ultramodernes, s’est-il félicité.
Les participants à cette rencontre ont insisté sur l’importance du soutien psychologique et l’appui nécessaire à accorder aux femmes malades pour vaincre la maladie, lors de ses différentes phases.
De son côté, le psychologue à l’office national de la famille et de la population (ONFP), Mohssen Hassen a déclaré que la prise en charge psychologique et l’accompagnement de la femme atteinte de cette maladie peuvent aider la patiente à guérir.
D’après, Narjess Ben Amar, déléguée régionale de la santé à l’Ariana, les études scientifiques ont prouvé la relation étroite entre l’état psychologique de la patiente et la possibilité de la guérison.
Le taux de propagation du cancer du sein est assez élevé chez les jeunes âgés de moins de 35 ans, soit 11%, a fait savoir Iness Belhssan Zakraoui, médecin spécialiste en radiologie, précisant que la découverte précoce de la maladie est plus difficile chez cette catégorie d’âge.
Ce colloque régional cible une centaine d’intervenants dans divers domaines, dont les secteurs de la santé, des affaires sociales, des affaires religieuses ainsi que les composantes de la société civile afin de mieux comprendre cette maladie et accompagner les patients dés la phase de diagnostic.