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Le point G, mythe ou réalité?

Longtemps considéré comme étant une vraie quête du Graal pour la plupart, le point G est synonyme de plaisir intense ! Baya perce le mystère…

Même si par définition le  clitoris reste l’organe vedette du plaisir, (d’ailleurs il n’a pas d’autre vocation!), l’orgasme vaginal, plus capricieux, existe bel et bien. Zone érogène à l’origine d’orgasmes puissants chez les femmes, on parle souvent du point G comme d’un mythe. Alors que certaines l’ont trouvé et apprivoisé, le mystère de ce point érotico-stratégique reste entier pour beaucoup d’entre nous et aura fait couler beaucoup d’encre. Si l’ont suit donc la théorie de Freud ainsi que les multiples témoignages de femmes déclarant avoir connu leur premier orgasme la trentaine passée, l’orgasme vaginal est celui de la maturité.

En 1944, c’est le Docteur Ernest Gräfenberg, sexologue allemand, qui étudie ce concept pour la première fois, d’où son appellation «point G» en référence au Dr Gräfenberg. A cette époque et jusque dans les années quatre-vingt, l’insensibilité érotique du vagin était chose entendue, le clitoris ayant à lui seul les prérogatives du plaisir. Les premières grandes études sur la sexualité humaine dont le rapport de Kinsey ainsi que les travaux de Mesters et Johnson étaient arrivés à cette conclusion. La publication des travaux de Gräfenberg tombe donc dans l’oubli jusqu’à ce que des années plus tard, des  chercheurs intrigués par son étude la ressortent d’un fond de tiroir et la remettent à l’ordre du jour. En plus d’avoir un statut scientifique, ce point mythique, situé dans la paroi antérieure du vagin à 4-5 cm de la vulve, se targue d’être une «zone gâchette aux effets fantastiques».

Des scientifiques italiens ont réalisé une avancée significative dans la résolution de cette énigme dans l’appareil génital féminin. L’équipe menée par Emmanuelle Jannini de l’université de l’Aquila en Italie, a mené une expérience sur 20 femmes, neuf qui avaient déclaré avoir des orgasmes vaginaux sans stimulation du clitoris et onze qui affirmaient n’en avoir jamais eu.

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Les chercheurs ont utilisé des ultras-sons pour scruter l’espace dans la partie antérieure du vagin, entre urètre et vagin, la zone où est censé se cacher le point G. Ils ont constaté que les femmes qui avaient des orgasmes vaginaux avaient une épaisseur au niveau de la courroie vaginale. La conclusion du Dr Jannini est sans appel : «les femmes qui n’ont aucune apparence visible de point G ne peuvent pas avoir d’orgasme vaginal».

Cependant, de nombreux spécialistes restent dubitatifs. Certains pensent que cette épaisseur relative dans la partie antérieure du vagin est simplement à mettre en relation avec la taille du clitoris. D’autres estiment que le point G pourrait bien exister même chez les femmes qui n’éprouvent pas d’orgasme  vaginal. Puis, il y a ceux qui imaginent que les femmes qui éprouvent cet orgasme ont pu simplement l’acquérir par entraînement, ce qui , comme pour les sportifs dont l’entraînement gonfle les muscles, aurait augmenté l’épaisseur des tissus concernés.

La zone du point G varie selon les femmes. Pour certaines, c’est la paroi antérieure dans son ensemble qui est sensible alors que pour une minorité, il semblerait que la paroi postérieure du vagin soit également réceptive aux stimulations. Toutefois, beaucoup de femmes sont incapables de définir de manière précise ce qui provoque pour elle des émotions intenses. Sachez que les préliminaires amoureux sont primordiaux et que la stimulation simultanée du clitoris renforce souvent le plaisir lors du coït. De plus, il est important de savoir que pour atteindre l’orgasme vaginal, il est presque indispensable d’avoir une bonne connaissance de son corps et de ce qui nous procure du plaisir car physiologiquement, toutes les femmes sont capables d’atteindre. Par conséquent, vous l’aurez compris, la sensibilité du point G varie selon les femmes mais il représente pour toutes un fort potentiel érotique.

C.B.

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