Une « qualification » provocatrice, qui offense les valeurs, la foi, la culture, les principes, la religion !
Ce que certains n’ont pas compris, ou ignoraient jusque là, c’est que « ni dieu ni maitre » n’est en réalité qu’une devise, un courant de pensée inventé par le socialiste révolutionnaire Louis Auguste Blanqui (1805-1881).
“Ni Dieu, ni maître” : titre du journal qu’il créa en 1880.
Ce Grand théoricien socialiste, montre que la révolution politique sans révolution sociale ne sert à rien. D’ailleurs, toute sa conception s’organise autour de l’Etat populaire, c’est-à-dire l’autorité du peuple qui n’a rien à voir avec la dictature du prolétariat de Marx.
“Ni dieu, ni maître”, est un film qui a suscité la colère de plusieurs, qui a provoqué la haine et la rage contre la cinéaste, rien que parce qu’elle a plagié cet aphorisme de Blanqui, surtout sans avoir vu le film !
“Ni dieu, ni maître” et point barre : aucune autorité (dans une logique de relation de pouvoir, de domination, de répression, d’oppression, d’exploitation…) à respecter, à vénérer, à craindre, à tolérer… c’est d’humanité qu’il s’agit, de liberté, de fraternité et surtout d’égalité.
“Ni dieu, ni maître” et pourtant… des anarchistes se disent croyants en frémissant leurs croyances – qu’elles soient religieuses ou politiques, tandis que des croyants pleurnichent un anarchisme de « bon aloi » celui de la contestation d’un ordre, religieux et/ou politique, qui ne reconnaît pas leur croyance comme religion établie.
Dans un pays ou culture et art le distinguent de ses confrères, les salles de cinémas ferment à vue d’œil jusqu’à n’en compter que sur le bout des doigts, certains, submergés par une stupidité innommable, se permettent d’accuser les gérants de l’AfricaArt et de les traiter de” criminels” sous prétexte de programmer un film dont le titre est provocateur !!
De quel droit peut on interdire, agresser, censurer ou criminaliser un artiste, un peintre un écrivain ou un cinéaste ? Au nom de quelle loi accuse t-on de sacrilège et d’outrage à la société, si l’on considère que le film soit mécréant et incrédule ?!
Et s’il s’agissait d’un film qui prônait la polygamie ?! N’aurait-on pas vu manifester de l’indignation ?! Certes OUI ! Mais sans pour autant faire appel au lynchage et au supplice.
Quand à moi je ne suis pas confiante ! Et j’ai peur pour mon pays, pour mes futurs enfants ! Il y a des antécédents qui ne sont pas très rassurants et dire que nous prônions la liberté d’expression ! Car à ma connaissance, même dans les pays « traditionnellement démocratiques », ce sont toujours « les intégristes » qui usent de la violence, aux USA par exemple contre les adeptes de l’avortement.
Parallèlement en France, c’était les catholiques intégristes qui ont brulé une salle de cinéma qui projetait le film « La Passion du Christ ». S’il y a eu un cas inverse qu’on me le dise ! Car même si la violence était laïque ou séculière, elle serait d’autant condamnable !
Faten
