En effet, en compétition à Cannes, le film du Danois Nicolas Winding Refn avec Ryan Gosling est une tragédie stylisée d’une extrême violence. Il y a comme une odeur de scandale sur la croisette.
À Bangkok (Thaïlande), Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue.
Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des Etats-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers.
Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics.
«Only God Forgives»est une sorte d’apothéose des précédents films de Nicolas Winding Refn. Entre le Blue Velvet de David Lynch et le Shining de Kubrick, le cinéaste revisite le mythe des Atrides avec une virtuosité époustouflante. Un adage grec dit «Quand les parents mangent des raisins verts, ce sont les enfants qui en ont les dents agacées». Il semblerait que ce soit la logique de ce film violentissime, à la beauté dérangeante, qui a départagé les opinions !