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“Dhalamouni”

“Dhalamouni Habaybi..”, le spectacle hommage à la mémoire de la célèbre chanteuse tunisienne Oulaya a été donné samedi dans la soirée d’ouverture du Festival International de Carthage (FIC) 2015.

Face à des gradins presque désertés, l’ouverture a été considérée, selon plusieurs témoignages, décevante pour ne pas dire “ratée” d’autant plus que l’année 2015 coincide avec la 25ème année de la disparition de la chanteuse en 1990.

Bien que le metteur en scène Abdelaziz Mehrezi avait promis dans une conférence de presse (7 juillet dernier) “une comédie musicale par excellence avec les membres de la troupe de théâtre de la ville de Tunis”, la majorité public a manifesté hier son mécontentement.

Sur le plan artistique, témoigne un spectateur en grogne “c’est un hommage malheureusement raté à la mémoire d’une grande diva comme Oulaya au parcours richissime mais aussi au niveau du choix de Kaouther El Bardi pour le rôle de Oulaya qui n’a pas été réussi”, a-t-il relevé.

Selon des propos recueillis auprès du public, les critiques ont touché essentiellement la mise en scène et les tableaux chorégraphiques jugés “faibles” et qui sont autant d’ingrédients pour que “Oulaya se lève de sa tombe et chante de nouveau “Dhalamouni Habaybi..dhalamouni”, s’est exprimée une spectatrice sur un ton satirique.

Un prestigieux festival comme Carthage qui a célébré l’année dernière ses cinquante années devrait être digne d’un spectacle d’ouverture beaucoup plus imposant qu’une pièce de théâtre de 2 heures 30 minutes à la saveur fade et au rythme monotone, a ajouté un autre spectateur.

Ayant vécu entre 1932 et 1983, Oulaya dont le parcours artistique a été parsemé d’embûches, avec des hauts et des bas, a laissé derrière elle un riche répertoire musical qui a pu être interprété par une jeune chanteuse dans une mise en scène beaucoup plus étudiée et travaillée, a expliqué un fan de la Diva. Toutefois, a-t- il ajouté “écouter la voix sublime de Oulaya tout au long de la soirée dans des chansons comme “ya dar el habayeb”, “Béni Watani”, “Alli jara”, “Khalli Ikoulou ech ihem” “Galou zini amel hala” nous a vraiment apaisé le coeur et l’esprit en nous replongeant dans les années 70, années de gloire de la chanson tunisienne”.

Après une absence de plus de quarante ans des spectacles d’ouverture du FIC, la troupe de théâtre de la ville de Tunis aurait pu “franchement fêter son 60ème anniversaire hors l’amphithéâtre romain de Carthage” a relevé un autre festivalier avec beaucoup de regret.

Cela dit, témoigne-t-il, l’absence du public pourrait s’expliquer par les préparatifs pour le mois de l’aid ou même par les récents événements terroristes qui auraient découragé peut être les gens à venir nombreux.

Placé sous haute surveillance sécuritaire, l’ouverture du festival a été rehaussée de la présence de plusieurs politiciens dont notamment le Chef du gouvernement Habib Essid et la ministre de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine, Latifa Lakhdhar.

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