Doc à Tunis, organisée par l’Association Ness El Fenn, cette manifestation cinématographique, qui se poursuit jusqu’au 30 avril, se déroule au cinéma le Mondial et au Théâtre Municipal de Tunis, avec à l’affiche 40 films documentaires venus de plus de 15 pays arabes et étrangers.
Le théâtre municipal de Tunis a abrité, mercredi soir, la cérémonie d’ouverture de la 7ème édition du festival ”Doc à Tunis”, avec la projection du documentaire ”Militantes” de Sonia Chamkhi, en présence d’activistes, artistes, intellectuels et journalistes.
L’on découvre dans ce film, de 75 mn, le portrait et le combat de femmes tunisiennes de diverses mouvances politiques dans un pays post-révolutionnaire en pleine transition démocratique.
Quelques unes d’entre-elles se portent candidates aux élections de l’Assemblée Constituante, représentant ainsi une première pour mener à bien ce défi politique après le 14 janvier.
Huit femmes, sont têtes de liste, à savoir Bochra Belhaj Hamida (Ettakatol), Radhia Nasraoui (Parti Ouvrier Communiste Tunisien), Saida Garrach (Mouvement des Nationalistes Démocrates), Houda Kéfi (Indépendante) Najla Bourial (Parti Démocratique Progressiste), Khadija Ben Hassine et Jinène Limam (El Qotb), et Souad Abderrahim (Ennahdha).
Le film donne la parole aussi à d’autres militantes en l’occurence Sihem Ben Seddrine (présidente du Centre National pour les Libertés en Tunisie et de Radio Kalima), Latifa Lakhdhar (vice-présidente de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution), Monia El Abed (chargée des affaires juridiques et des relations publiques au sein de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), Faiza Skandrani(présidente de l’Association Egalité et Parité), Besma Soudani (présidente de la Ligue des Femmes Electrices et observatrice dans les bureaux de votes) ou encore Raoudha Karafi(membre du bureau exécutif de l’Association des Magistrats Tunisiens).
Livrant leur témoignage, ces activistes expriment leur volonté de faire participer la femme tunisienne aux cotés des hommes dans l’échiquier politique.
Cette œuvre est aussi un hommage à ces femmes qui militent dans une Tunisie meurtrie par la corruption, le chômage, les inégalités sociales face à un peuple qui aspire à ce que ses rêves de développement économique et de stabilité sociale soient exaucés.