Sur les lieux de l’attentat qui avait ciblé, mardi 24 novembre 2015, un bus de la garde présidentielle (rue Medhat Pacha), une tente a été installée jeudi pour l’annonce du programme complet de la 27ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage qui fêtent cette année leur cinquantenaire.
Une minute de silence a été observé par les représentants des médias tunisiens et étrangers présents, à la mémoire des gardes tuées lors de cet attentat qui avait coïncidé avec le troisième jour des JCC. Le festival avait pourtant poursuivi la programmation grâce à l’unité de tous, cinéphiles et professionnels du cinéma”, a déclaré Ibrahim Letaif, directeur des JCC, lors de la conférence de presse tenue en présence notamment du réalisateur Mohamed Challouf, chargé de la programmation spéciale du cinquantenaire.
Un budget global de près de trois millions deux cent mille dinars est réservé à cette édition cinquantenaire prévue du 28 octobre au 5 novembre prochain, a déclaré le directeur des JCC précisant que la contribution de l’Etat s’élève à deux millions quatre cent mille dinars, soutient du ministère des Affaires Culturelles et du Centre national de l’image et du cinéma (CNCI), alors que la somme restante revient aux sponsors.
68 films en compétition officielle
Soixante-huit films, documentaires et fictions, sont au menu du cinquantenaire des JCC qui verra une programmation spéciale des 50 ans de ce festival arabe et africain qui continue depuis son lancement en 1966 de drainer un grand nombre de cinéastes du Contient africain ainsi que du monde arabe et le reste du monde.
La compétition officielle réunira une sélection de 18 longs-métrages dont quatre films tunisiens en plus de dix-neuf (19) films dont trois tunisiens dans la section des courts-métrages. Seront représentés dans ces deux sections, des films documentaires et de fiction issus de pays arabes et africains, à savoir; l’Algérie, Le Maroc, la Syrie, l’Iraq, l’Egypte, la Palestine, la Jordanie, le Qatar, le Madagascar, le Bahreïn, le Liban, l’Arabie Saoudite, le Rwanda, le Tchad, le Sénégal, le Burkina Faso, l’Afrique du Sud, le Cameroun, l’Ethiopie, le Soudan, le Mozambique et l’Ouganda,.
La section des longs-métrages, verra la présence d’un jury international présidé par le mauritanien Abderrahmane Sissako et qui réunira également Dyana Gaye (Sénégal), Giovanna Taviani (Italie), Khaled Youssef (Egypte), Marc Irmer (France), Amina Chouikh (Algérie) et Abd el Halim Massaoudi (Tunisie).
Dix-huit films sont retenus dans la section “Carthage Ciné-promesse” des co-productions de Tunisie, d’Egypte, de Syrie, de Mauritanie, du Liban du Nigeria, du Togo, du Sénégal mais aussi d’Italie, de France, de Belgique, de la Suisse, d’Allemagne, d’Espagne, du Portugal, de Serbie, des Etats-Unis d’Amérique, du Venzuela et de l’Inde.
Un seul jury choisira les meilleurs films parmi ceux qui figurent dans les sections des courts-métrages et celle de “Carthage ciné promesse”. Présidé par la Burkinabée N’DIAY E Maimouna, le jury est aussi composé de Naoun Mariam (Egypte), Amabra Malik (Tunisie), Cvikova Ludmila (Pays bas) et Choukair Ramzi (Syrie).
La section “Première Œuvre ” baptisée “Prix Tahar Cheriaa ” regroupe une sélection de treize (13) films dont deux films tunisiens avec un jury première présidé par le tunisien Sofian Al Fani et composé du Libanais Paul Baboudjian, la Marocaine Farida Belyazid et les Français Michel Faucon et Mirelle Fanon Mendes France.
Quatre ateliers sont prévus du 1er au 04 novembre dont l’un est sur le ” Journalisme culturel prévu au siège du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et les trois autres autour des thèmes : “Cinéma et diaspora “, ” Acteur devant la camera “, et ” Montage ” aux siège de l’Institut Français de Tunisie (IFT).