L’histoire : au moment de l’invasion de l’Irak en 2003, Hichem Rostom, sauve du pillage organisé du Musée archéologique de Bagdad, un vieux manuscrit, de l’époque Haroun, Errachid, « le troisième infini », démontrant que les arabes avaient découvert la théorie de l’évolution des espèces dix siècles avant Darwin. Blessé par les soldats américains, il confie le trésor à un pilote chargé d’emmener ce document unique en Tunisie où il doit le réceptionner. C’est comme ça que le film commence.
Jean-Marc Barr alias le professeur Livingston, un biologiste spécialisé dans les insectes, tombe en panne dans le chott. Un ou deux meurtres plus tard, on se dit qu’on est là dans un thriller qui va nous révéler l’immense secret du manuscrit disparu, un secret qui va bouleverser notre connaissance de l’histoire de l’humanité, une sorte de Da Vinci Code à la tunisienne… mais finalement le secret demeure. En revanche, les meurtres continuent sans qu’on comprenne pourquoi, pourquoi Lotfi Dziri tue-t-il ? Pourquoi Livingstone l’imite-t-il ? Son revirement de dernière minute en salaud, espion américain à la solde de Bush chargé de récupérer le manuscrit ne tient pas.
Et tout à coup, ce personnage qui, dans la version originale du scénario était anglais, cristallise toute la haine que les musulmans vouent aux américains, haine exacerbée par le contexte sanguinaire de Gaza…au point que dans la salle, les insultes fusaient et il y a même eu des applaudissements, lorsque, -la morale est sauve-, la vengeance contre l’envahisseur éclaboussa de sang l’écran… sans tiquer une seconde sur une Salima égorgeant le père de son enfant (on s’interroge encore sur l’intérêt de cette grossesse dans l’histoire).
Peu importe si le propos était de faire un film policier à tiroirs, pourquoi pas ? Mais ce qui dérange c’est que l’histoire ne révèle aucun mobile, que les meurtres paraissent dénués de sens. On pense que le manuscrit donnera les réponses. Même pas ! « Le dernier mirage » serait-il un film politique ? Un réquisitoire contre l’impérialisme américain et un cri de rage contre l’ignominie de la guerre en Irak… Dans ce cas, pourquoi le dissimuler sous une couche de mystère et d’assassinats prémédités au risque de noyer complètement le propos ? Et pourquoi la même tension, la même lourdeur étouffante, du début à la fin… Même dans les grands thrillers noirs, quelques pauses de respiration allègent et permettent au spectateur de respirer…ici, non, on est toujours sous pression…
On sort de là avec un goût d’inachevé… comme lorsqu’on a cru longtemps atteindre quelque chose et que l’on apprend que cela n’existe pas. Nous aussi on a foncé tout droit vers ce dernier mirage !
Florence Pescher
Critique, vous êtes un veau doublé d’un débile patenté. Vous ne méritez même pas que cette réponse dépasse les 2 lignes en tout. Merci aux responsables de ce site de transmettre à ce crétin ce petit commentaire. NIDHAL CHATTA