Le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du Patrimoine culturel immatériel, réuni du 9 au 14 décembre 2019 à Bogota en Colombie, a inscrit les connaissances, le savoir-faire, les traditions et pratiques associés au palmier dattier sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité.
Selon un communiqué du ministère des affaires étrangères, cette inscription est la deuxième en son genre après l’inscription en 2018, de la poterie de Sejnane sur cette liste de l’Unesco. La Tunisie a présenté la candidature du palmier dattier avec 13 pays du monde arabe: Bahrein, Egypte, Irak, Jordanie, Koweit, Mauritanie, Maroc, Oman, Palestine, Arabie Saoudite, Soudan, Emirats Arabes Unis et Yemen.
Selon l’Unesco, les connaissances, savoir-faire, traditions et pratiques associés au palmier dattier ont joué un rôle essentiel dans le renforcement des liens entre les habitants des pays arabes concernés et leurs terres, car cet arbre les a aidés à surmonter les difficultés propres à un environnement désertique. La relation historique que la région entretient avec l’élément a donné naissance à un riche patrimoine culturel rassemblant les pratiques, les connaissances et les savoir-faire encore employés aujourd’hui.
Le développement de l’élément à travers les siècles et sa pertinence culturelle expliquent à quel point les communautés locales sont engagées en faveur de sa préservation. Elles participent pour cela à de multiples actions portant sur le palmier dattier, organisent de nombreux rituels festifs et perpétuent les traditions et coutumes liées à l’élément. Le palmier dattier a donné naissance à un grand nombre de formes d’artisanat, de métiers et de traditions au fil des siècles.
On compte parmi les détenteurs et les praticiens de l’élément les propriétaires de plantations de palmiers dattiers, les agriculteurs qui entretiennent les plantes, les artisans qui fabriquent des produits traditionnels, les marchands de dattes, les artistes et les interprètes de contes et poèmes populaires mettant cet arbre à l’honneur.
Le palmier dattier a joué un rôle essentiel dans le soutien des populations face aux défis propres à un environnement désertique, et la pertinence culturelle et le développement à travers les siècles de cet élément démontrent l’engagement des communautés en faveur de sa préservation.
Campagne pour inscrire La poterie de Sejnane au patrimoine universel de l’UNESCO
Le palmier dattier, lit-on sur le site de l’Unesco, est associé à la population des Etats soumissionnaires depuis des siècles, comme un matériau indispensable à plusieurs formes d’artisanat, plusieurs métiers et plusieurs traditions, coutumes et pratiques socioculturelles, mais aussi comme une importante source de nourriture. Le palmier dattier est une plante à feuilles persistantes typique des régions sèches, car ses racines peuvent pénétrer profondément le sol pour en absorber l’humidité.
On compte parmi les détenteurs et les praticiens de l’élément les propriétaires de plantations de palmiers dattiers ; les agriculteurs qui plantent, entretiennent et irriguent les arbres ; les artisans qui fabriquent des produits traditionnels en utilisant les différentes parties du palmier ; les marchands de dattes ; et les créateurs et artistes qui récitent des contes et des poèmes populaires.