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Marcel Khalifa à Carthage: Une poésie et un chant pour panser la douleur arabe

Encore une fois, Marcel Khalifa est monté, jeudi soir, sur la scène de l’amphithéâtre romain de Carthage pour chanter et panser la douleur arabe devant son public tunisien, accompagné par le prestigieux orchestre symphonique tunisien dirigé par le Maestro Hafedh Makni.

Difficile de parler de Marcel Khalifa sans évoquer le nom de Mahmoud Darwish, deux noms et deux âmes sœurs portant en eux l’Amour de la Patrie et de la cause palestinienne.

“Ana Ahmad al Arabi”, l’écho d’une Palestine endeuillée

“Ana Ahmad al Arabi”, une opéra poétique écrite par Darwish et composée par Marcel, est venue à temps pour faire l’écho d’une Palestine endeuillée et d’un Monde arabe noyé dans la douleur et le mal qui le guette.

Caressant d’une main habile les cordes de son compagnon le Oud, Marcel Khalifa n’a cessé, depuis ses débuts en 1976, d’être la voix touchante à travers laquelle chaque arabe se retrouve et s’identifie.

Avec ce spectacle, Oumaima Al Khalil dont le nom a été longtemps associé à la célèbre chanson “Asfour tall mene echebbak” a montré encore une fois un talent beaucoup plus mûrie. Avec sa voix douce, elle chante la poésie de Darwiche et calme le temps d’une soirée, toutes les douleurs qui nous habitent.
Un orchestre de cent musiciens tunisiens et libanais

L’artiste libanais, accompagné d’un orchestre symphonique de cent musiciens tunisiens et libanais, a présenté une oeuvre pour Soprano, chœurs, orchestre à cordes et instruments arabes sous la direction du Maestro Hafedh Makni lequel a mis en oeuvre toute son expérience et a montré une grande technicité à diriger l’orchestre d’un artiste international de grand talent.

Pour le public de Carthage, Marcel a joué une partition musicale inspirée de la musique tango. “Pour les yeux de ma bien-aimée”, une oeuvre magnifique de l’artiste qui avec le Oud sait comment traverser le plus profond des âmes.

Marcel a son actif des oeuvres purement instrumentales à l’instar de “la symphonie du retour”, “l’élégie de l’Orient”, Moudaaba (Caresse), “Takassim” et bien d’autres.

Avec sa musique inspirée des poèmes de Darwich, Marcel Sillonne les plus prestigieux festivals arabes et étrangers portant en lui son soutien éternel pour la cause palestinienne.

Avec leurs voix lyriques, la soprano allemande Felicitas Fuchs et la chanteuse libanaise Abir Naama ont enchanté les âmes et mené le spectateur vers d’autres espaces musicaux des plus détendus.

Du palestinien Mahmoud Darwich, “Kol laytani chamaaton fi edhalem” (j’aurais aimé être une bougie dans les ténèbres) Abir Naama chante et excelle.

“N’oublies pas le peuple des tentes…”, un vers tiré de ce poème dont le sujet reste toujours d’actualité résumant toute la souffrance de milliers d’arabes logeant dans des tentes sous la chaleur de l’été et le froid d’hiver.

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