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Peindre l’univers

Si l’ambition est de taille, c’est en toute modestie que la peintre Asma Mahjoub décrit son travail et sa recherche sur le thème du cosmos en peinture. Rencontre avec une artiste pas comme les autres…

Comment as-tu eu l’idée de peindre sur le thème du cosmos?

C’est grâce à une passion transmise par ma mère qui m’a initiée très tôt à l’astronomie et son histoire. C’est un monde qui me passionne et qui me fascine car il est très riche en matière de caractéristiques plastiques. Les phénomènes cosmiques sont très intéressants quant aux formes développées et aux différentes couleurs. J’ai un peu essayé de reproduire cela dans mes tableaux. C’est finalement la fusion de mes deux passions, l’astronomie et la peinture que j’ai voulu introduire dans mes tableaux.

Comment travailles-tu sur les couleurs et l’abstrait?

J’utilise principalement de l’acrylique et je travaille sur la matière comme le sel qui donne un aspect palpable et du relief à mes tableaux. Le sel permet aussi d’illustrer certains fragments du cosmos. Je travaille aussi avec beaucoup d’eau afin d’obtenir quelque chose d’assez dilué et je mélange les couleurs à même la toile. Cela permet de laisser aussi une part au hasard, voir comment l’eau se mélange au reste. L’idée n’est pas forcément de laisser place au hasard mais plutôt de voir comment la matière prend forme sans qu’on puisse forcément la contrôler. Par exemple pour la couleur, des fois je maîtrise le mélange, d’autres fois , je laisse un peu faire.

Est-ce que d’autres thèmes t’inspirent?

C’est un peu tôt pour que je change de thématique car le sujet esthétique du cosmos est très varié. Il y a tellement de variations sur la couleur, sur les éléments que cela reste sans cesse une source d’inspiration. Et puis quand je peins, je m’évade, je ne me focalise pas forcément sur l’univers ou le cosmos. A travers les petits tableaux, ce sont surtout des recherches et des essais et dans les grands formats, c’est plutôt quelque chose d’abouti. L’important c’est aussi que celui qui regarde le tableau puisse s’évader. Etant donné que cela reste de l’abstrait, il faut pouvoir capter l’attention du spectateur grâce à son imagination.

Yasmine

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