Le palais Abdellia s’est transformé hier et pour la deuxième soirée consécutive en une véritable caisse à résonance de Redeyef (Gafsa), l’aigle rivé sur sa cime. Artistes de renommée et citoyens inconnus ont présenté le fruit de leur travail dans le cadre du projet d’art itinérant “Siwa”, mené par un collectif d’artistes français et tunisiens avec des jeunes du bassin minier. Ensemble, ils ont livré chacun, à sa manière, les secrets et les mystères d’une vie dans un Bassin miné par la pollution, la misère, le chômage et le désarroi.
Le parolier et chanteur populaire Salah El-Farzit, la célèbre chorégraphe Imen Smaoui, l’artiste français Julien Fezans (création sonore), Brahim le berger, Mohamed Abidi, gardien-serviteur du mausolée Sidi Marzoug El Ajmi, et bien d’autres… se sont réunis pour donner une performance chorégraphique où le mouvement étudié d’Imen et la gestuelle spontanée du berger, avaient une seule voix: une dédicace pour Redeyef.