Nous revoilà avec une nouvelle affaire de liberté d’expression et/ou d’atteinte aux bonnes mœurs. Cette fois, il s’agit de la pièce one man show «Zmegri», de Mohamed Ali Nahdi, qui a été présentée plus de 30 fois dans différentes régions comme Sousse, Tunis, Marsa, Le Kef, Bizerte, Sfax. Les faits (la suspension) se sont déroulés au festival archéologique El Abdla à Sbeitla dans le gouvernorat de Kasserine, le dimanche 14 juillet 2013.
La version du directeur de la 33ème édition du festival, Hafedh Ayadi, est différente de celle de l’acteur. Le premier a déclaré à la TAP que la pièce comporte «certains gestes et propos atteignant les bonnes mœurs… vis-à-vis des agents de sécurités». Il rajoute que les agents de l’ordre ont quitté les lieux à la suite «de propos virulents les ciblant dans le spectacle», ce qui a conduit à la suspension de la pièce.
Pour sa part, Mohamed Ali Nahdi a indiqué qu’il tenait à présenter son spectacle à Sbeitla en dépit de l’absence de sécurité. L’acteur explique que la décision de suspension a été prise suite à son refus de présenter des excuses aux agents de l’ordre comme le lui a demandé le comité du festival. Selon lui, la pièce a déjà été présentée de nombreuses fois devant un large public dont le ministre de la Culture.
Ce qui est surprenant, c’est que le fait que le directeur du festival, Hafedh Ayadi, se cramponne à l’expression «atteinte aux bonnes mœurs» comme raison de suspension et non l’absence de sécurité se ralliant ainsi aux côté des agents de l’ordre qui ont manqué à leur devoir.
