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10 conseils pour négocier une augmentation salariale

1. Valorisez vos compétences ! Il faut préparer, chiffres à l’appui si possible, vos réalisations, vos évolutions qui ont contribué aux bénéfices de l’entreprise. Adoptez le même comportement qu’un commercial pour réussir à vendre vos compétences au meilleur prix ! Ne parlez surtout pas d salaire au début de l’entretien! Il s’agit d’abord de montrer et que vous avez prouvé jusque là vos compétences. Valorisez les tâches effectuées et votre aptitude à les accomplir.

2. Définissez les objectifs et développez une argumentation convaincante! Après avoir mis en évidence votre contribution aux bénéfices de l’entreprise, parlez de vos objectifs pour les mois à venir. Mesurez les avec votre interlocuteur, vous pourrez ainsi avoir son avis et entrevoir ses intentions en termes de rémunération. Vous avez donné des exemples concrets de vos capacités professionnelles, vous pouvez maintenant parler de votre augmentation. Soyez clair et concis sur ce que vous attendez, et définissez un pourcentage minimal d’augmentation.

3. Soyez souriant et positif ! On achète plus facilement un produit à quelqu’un de souriant et agréable ! C’est la même chose pour la négociation d’un salaire. Il ne faut donc pas se présenter à l’entretien dans l’optique d’un rapport de force ou d’un bras de fer. Au contraire, le dialogue permet d’installer un climat de confiance mutuelle. Il faut garder le sourire, le calme, et ne surtout pas s’emporter ni se vexer. Vous pouvez être ferme, tout en restant raisonnable !

4. La façon de formuler votre requête : Demander explicitement une augmentation n’est pas évident, on est souvent mal à l’aise. Voici quelques formulations pour aborder le sujet: «Comment a-t-on évalué mes performances», «Pensez-vous qu’une augmentation de salaire est envisageable», «Quand y aura-t-il des augmentations », «Puis-je espérer voir mon salaire revu à la hausse»…

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5. La façon de réagir à la réponse de votre supérieur : • Si l’avis de votre supérieur est favorable, et qu’il vous annonce un chiffre, répétez-le…et faites de nouveau silence ! Vous l’obligerez ainsi à justifier sa proposition. C’est ce qu’on appelle la technique de l’écho.  Après quoi, il va falloir marchander. Quand votre supérieur vous annonce une somme ou une fourchette, de votre côté montrez que vous espérez la plus haute somme. Donc, il faut demandez le double pour avoir le quart !

• Si votre employeur refuse : Il va vous avancer ses raisons, vous pouvez lui faire comprendre que vous entendez ce qu’il vous dit, et que vous attendez la même chose de sa part. Avancez alors votre liste de contribution. Selon la réponse de votre supérieur, vous saurez ce que vous représentez pour lui. C’est-à-dire s’il vous trouve digne de confiance pour avoir des responsabilités supplémentaires. Auquel cas, il lui sera difficile de refuser votre proposition.

6. Pas de chantage : Ne menacez jamais de démissionner ! « Si je ne suis pas augmenté, je démissionne !»… A moins que vous ne soyez sincère, et vraiment prêt à passer à l’acte, il vaut mieux éviter cette réplique.

7. Évitez la comparaison avec les collègues ! Évitez le “Je veux tant car X a un salaire de tant”, ou “untel a eu une augmentation et  j’estime travailler plus et mieux que lui”… Concentrez vous sur vos compétences et sur votre propre valeur professionnelle dans la société.

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8. Choisissez la bonne période !
• Dans le cas d’une demande spontanée, hors entretien annuel ou évaluation, il est conseillé d’éviter la fin d’année scolaire ou civile, c’est-à-dire aux mois de juin et décembre car tous les autres pensent la faire à cette période. Évitez aussi le lundi, jour de surcharge de travail et votre boss sera certainement trop débordé. Concernant l’entretien annuel ou l’évaluation, c’est une entrevue, souvent individuelle, avec votre supérieur hiérarchique est l’occasion de négocier une augmentation de salaire, accordée selon le facteur d’ancienneté, fin de période d’essai et changement du type de contrat…Certaines entreprises ont des “enveloppes pré-établies”. En ce qui concerne le changement de poste ou promotion, c’est une occasion d’une renégociation qui s’offre au salarié de façon automatique.

• Le moment le plus propice à une demande d’augmentation dépend aussi de la situation financière de l’entreprise. L’employeur ne peut accepter d’augmenter un salarié si l’entreprise se trouve dans une période de crise, à moins que cela n’ait été prévu ou que vos résultats personnels soient très significatifs.

9. La question du montant :
• Ne commencez pas par dire « je veux tant ! ». Suivez le schéma type : présentation / objectifs / négociation, la hausse du salaire n’est abordée qu’à la fin de l’entretien. 

• En général, on peut espérer une augmentation comprise en 5% et 15%. Lors de la négociation, ce n’est pas le montant dont on discute. On peut donner une fourchette chiffrée de nos attentes, mais pas un prix fixe.

• Votre employeur pourrait vous proposer des avantages non monétaires, tels : des remboursements de frais, des tickets restaurants, ou des jours de congés supplémentaires…

10. La question du délai : Ne vous attendez pas à être augmenté la semaine suivant votre entretien ! surtout lors d’une demande spontanée. Le délai peut être plus long que celui espéré, mais ce n’est pas une raison pour poser un ultimatum !

Sonia Ben Jaballah

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