Il s’appelait Hatem et parce qu’il allait à l’école, il est mort écrasé par un train…
Un enfant? Oui, un jeune garçon de 13 ans qui rentrait chez lui après une journée normale au collège de Bir Salah. Un jeune tunisien comme on en voit des milliers, son sac sur le dos, des rêves pleins la tête, a vu sa vie s’envoler en quelques secondes, alors que le train l’écrasait et le découpait en deux devant ses camarades de classe, effarés, traumatisés à vie, par cet “incident”, ce soi-disant “fait divers” qui n’est malheureusement pas une exception.
En effet, combien d’accidents de voiture chaque année? Combien de morts au cours des vingt dernières années? A Bir Salah, on se souvient encore du jeune Sabeur, lui aussi écrasé par le train il y a quelques années, dans l’indifférence totale de la SNCFT et des autorités en général… ou bien encore de cet accident de voiture qui a coûté la vie à une famille entière qui s’est retrouvée coincée sur les rails à l’intersection avec la GP1.
Nous ne pouvons plus nous taire face à l’indifférence générale et à l’insécurité qui menace nos enfants au quotidien sur le chemin de l’école. Nous n’évoquerons pas le fait que certains de nos enfants marchent plus de 3 Km pour arriver à l’école chaque matin, nous n’évoquerons pas l’état catastrophique de l’école qui tombe en morceaux, nous n’évoquerons pas le fait que Bir Salah subit régulièrement des coupures d’eau intempestives de la SONEDE, nous n’évoquerons pas non plus la misère de centaines de familles de cette bourgade…
Ce que nous voulons, c’est que la Tunisie retienne le nom de HATEM ABDILI, et que des mesures soient prises, en premier lieu bien sûr à Bir Salah à proximité de notre école et de notre collège pour que plus jamais un train Tunis-Sfax ne découpe un enfant sur son passage, mais aussi pour qu’une étude soit réalisée sur l’ensemble du parcours afin qu’à chaque point sensible, la SNCFT mette en oeuvre une mesure de sécurité appropriée pour protéger les citoyens.
Pour Hatem, pour Sabeur, pour leurs mères endeuillées et toutes les mères qui, chaque jour, voient leurs enfants partir à l’école avec la peur au ventre de ne jamais les voir revenir parce qu’écrasés par une voiture ou un train, mobilisons-nous ! Nous comptons sur vous pour nous aider à faire entendre cet appel au secours…
Source:communiqué de presse