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2014 une année catastrophique, selon l’Amnesty International

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Amnesty International a publié ce mercredi 25 février son rapport annuel qui fait le bilan des événements ayant marqué les droits de l’Homme en 2014.

Amnesty International considère, d’après ce rapport, que 2014 a été catastrophique en raison de la multiplication des conflits armés, et la scandaleuse nonchalance de la communauté internationale face aux violations et crimes commis par des groupes armés illégitimes dans plus d’une trentaine de pays.

Dans son rapport, l’ONG met l’accent sur la montée en puissance des groupes armés illégitimes, dont l’atrocité des actes ne se mesure plus. Elle précise dans ce contexte que 35 pays dans le monde sont sous la menace des groupes armés tels que: Boko Haram au Nigeria, les Shebab en Somalie, et les groupuscules affiliés à l’organisation de l’État islamique (EI) au Sahel, en Libye, en Irak, en Syrie, au Sinaï ou encore au Yémen.

40 millions de déracinés

L’Organisation affirme que la multiplication des conflits armés durant l’année 2014 a fait 50 millions de déracinés un peu partout dans le monde, en précisant lors de la conférence de presse organisée, ce matin, pour la présentation de ce rapport que: «Il s’agit de la crise la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale».

Amnesty a également souligné que les groupes armés en Afrique et au Moyen-Orient avaient atteint un niveau record en matière de sauvagerie avec les châtiments barbares qu’ils infligent à leurs prisonniers, telles que les exécutions en public, les flagellations ou encore les amputations. L’ONG  s’attarde surtout sur le règne de la terreur propagé par l’EI et cite les exemples des massacres de Boko Haram, l’exécution des 320 membres de la tribu sunnite de Albu Nimr en Irak, en précisant: «Certains de ces actes constituent des crimes contre l’humanité ou des crimes de guerre».

L’irresponsabilité des Etats…

Par ailleurs, Amnesty n’hésite pas à mettre en exergue la responsabilité des différents États, en expliquant qu’ils ne font preuve d’aucune réactivité effective face à ces crimes et à la menace de plus en plus pesante de ces groupes islamiques armés.  Aymeric Elluin déclare :

«Beaucoup de gouvernements ont réagi de manière tout aussi brutale et aveugle, par des arrestations et des placement en détention arbitraires et massifs, ainsi que des exécutions extrajudiciaires…Non seulement la réponse des États ne résout rien, mais elle concourt le plus souvent à faire monter les tensions… la répression, souvent disproportionnée et aveugle, et l’absence de tout respect du droit international, sont  l’ajout de plus de violence à la violence… Dernier exemple, après le meurtre de 21 Coptes par l’EI en Libye, l’Égypte a bombardé un fief du groupe armé, faisant des victimes civiles dont un enfant… Non seulement ces politiques ne résolvent rien, ne protègent pas les populations, mais elles créent les conditions de la radicalisation des victimes de ces représailles, et favorisent le recrutement des groupes armés».

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