Le gouvernement tunisien est appelé à fournir davantage les services de santé, d’éducation et de formation en matière de santé reproductive, de vie digne et d’égalité entre les sexes pour les filles âgées de dix ans.
Cet appel a été lancé, vendredi, par la représentante adjointe du Fonds des Nations Unies pour la population en Tunisie, Leila Joudane lors d’un point de presse organisé par le Fonds à Tunis sous le signe “Investir dans les filles…”.
Joudane a indiqué que le nombre de filles ayant atteint l’âge de 10 ans s’élève en Tunisie à 80 mille alors que ce chiffre s’élève à 60 millions de filles à travers le monde, dont 35 millions vivent dans des pays où les niveaux d’inégalité entre les sexes sont élevés.
Bien que la Tunisie ait réalisé des avancées notables dans les domaines de l’enseignement et de la protection des jeunes filles, il n’en reste pas moins que beaucoup reste à faire en matière de perfectionnement des aptitudes des jeunes filles, a tempéré la responsable onusienne.
Selon l’oratrice, l’objectif sous-tendant ce point de presse étant de tirer au clair sur les chiffres clés cités dans le rapport annuel sur l’état de la population dans le monde.
Un rapport qui se veut une occasion de dresser un état des lieux sur une question en rapport avec l’état de la population mondiale, a rappelé Joudane, faisant remarquer que le thème élu cette année était “investir dans les filles âgées de 10 ans en vue réaliser les objectifs du programme du développement durable 2030”.
Prenant la parole, la représentante du ministère de l’éducation Maha Ben Mohamed a indiqué que le taux de scolarisation chez les filles lors du cycle primaire a passé de 45,8% en 1991 à 48,3% au cours de l’année 2015-2016, soulignant que le taux de décrochage scolaire chez les filles en cycle primaire a baissé de 41% en 1994-1995 à 0,88 en 2014-2015.
Ben Mohamed a ajouté que les législations en vigueur en matière d’enseignement et d’éducation ont institué le caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement à partir de six ans pour tous les tunisiens sans discrimination aucune de race, de sexe, d’origine sociale, de couleur et de religion, faisant remarquer que ces lois infligent des sanctions pécuniaires à tout parent ou famille qui refuse de scolariser leurs enfants.