Leurs avocats ont contesté le verdict qu’ils jugent «usuraire». Mais ils ne sont pas les seuls à riposter, Inna Schevchenko, leader du groupe Femen, a laissé dire qu’elle comptait se battre contre cette décision.
« Pour nous, le gouvernement tunisien a montré son vrai visage avec cette décision politique. La Tunisie montre clairement qu’elle est sous l’emprise d’un gouvernement islamique qui n’est pas en faveur du droit des femmes ni de la liberté d’expression», a-t-elle déclaré.
Bochra Bel Haj Hmida, mécontente elle aussi du verdict, a déclaré : «Je trouve que le recours à cette loi est clairement politique. Il faut rappeler le contexte dans lequel cette loi a été mise en place. C’était sous Ben Ali en 2004 lorsque nous menions une action contre le harcèlement sexuel. Et l’ajout de ces articles dans le code pénal a été vu par beaucoup de femmes comme le moyen de contrebalancer l’article sur le harcèlement sexuel. A l’époque, c’était déjà une manière d’intimider les femmes».
Par ailleurs, dans une déclaration à l’agence de Presse allemande, Inna, leader des Femen, a affirmé que ceux qui pensent mettre un terme au militantisme des féministes ou les actions des Femen en emprisonnant nos militantes se trompent complètement !
«Le Printemps arabe craint aujourd’hui l’émancipation des femmes, qui est le seul moyen de libérer les Nations», dixit Inna
M.E.B