La section de Sousse de l’Ordre national des avocats a déposé une plainte en justice contre deux agents de sécurité qui ont agressé verbalement et physiquement l’avocat Adel Rouis, le 19 janvier 2015, devant le tribunal de première instance de Sousse.
Le président de la section régionale, Mounir Tounsi, a indiqué, au cours d’une conférence de presse, jeudi après- midi, à Sousse, qu’une instruction a été ouverte, à cet effet, auprès du premier bureau d’investigation du tribunal de première instance de Sousse.
Il a appelé les autorités judiciaires à assumer leurs responsabilités, à faire preuve de fermeté dans le règlement de cette affaire et à appliquer la loi pour arrêter la série d’agressions des agents de sécurité contre les avocats et les citoyens, tout en passant en revue, à cet occasion, des exemples d’agressions commis par des sécuritaires contre les avocats, au cours de ces dernières années,.
Me Rouis a expliqué que la section de l’Ordre des avocats de Sousse a rejeté l’initiative du procureur général près de la cour d’appel de Sousse pour cerner cette affaire, tant qu’un procès-verbal officiel n’a pas été rédigé, avec des excuses claires de la part des sécuritaires au secteur des avocats.
Dans ce sens, il a souligné que les avocats sont mobilisés pour continuer à défendre les droits et les libertés et sont attachés à ce que les agresseurs rendent des comptes, tout en mettant en garde contre la répétition de ces dépassements sécuritaires contre les avocats et les citoyens.
Le président de la section de l’Ordre des avocats de Sousse a, en outre, appelé à multiplier les mouvements de protestation, en décidant le principe de la grève avec le boycott des séances du tribunal, la fermeture des bureaux et les meetings , au siège du tribunal, vendredi matin, puis une marche dans les principales artères de la ville de Sousse, et ce après le port du brassard rouge, du 21 au 23 janvier 2015.
Pour sa part, Me Boubaker Bethabet, secrétaire général de l’Ordre national des avocats a mis l’accent sur le soutien de l’Ordre des avocats aux mouvements de protestations, face à la multiplication des agressions sécuritaires, dans les environnements des tribunaux, et l’absence de sanctions et de suivi judiciaire et administratif.
Il a, d’autre part, souligné que le mouvement des avocats de Sousse sera le point de départ pour de prochains actes de mobilisation des avocats, soulignant que le principe de la lutte contre le terrorisme ne peut servir d’excuse pour aucun dépassement.