Nous devions fêter le 56ème anniversaire de la proclamation de la République, nous faisons jeudi 25 juillet un deuil de plus, celui de Mohamed Brahmi, coordinateur général « d’al Tayar Al Chaabi » après avoir fait celui de Chokri Belaïd un certain 6 février.
Le député Mohamed Brahmi, coordinateur général du courant populaire, a été assassiné par balles, jeudi en milieu de journée, devant son domicile à la Cité El Ghazala (Gouvernorat de l’Ariana) alors qu’il était dans sa voiture. Deux individus à moto avaient tiré à bout portant sur Brahmi avant de prendre la fuite.
La victime a été transférée à l’Hôpital Mahmoud El Materi de l’Ariana où une source médicale a confirmé son décès. L’autopsie a permis de révéler que la victime a été abattue par 14 balles, et que l’arme à feu utilisée dans le crime est de calibre 9 mm.
La Tunisie glisse inexorablement vers une violence programmée et étudiée.
Les services de sécurité ne passent pas une semaine sans découvrir de nouvelles caches d’armes ou qu’ils ne Mohamed Brahmi est une preuve de plus que le terrorisme est bien établi en Tunisie et qu’il n y a pas d’exception tunisienne.
Un terrorisme justifié, protégé et défendu par ceux qui pensent pouvoir être et rester les maîtres du pays par l’intimidation et la menace de tout esprit libre et ceux qu’ils n’ont pu ni acheter ni récupérer. Mohamed Brahmi avait à maintes reprises exprimé des critiques ouvertes au mouvement Nahdha, et dénoncé ses pratiques hégémoniques et discriminatoires.