Avoir un travail, quel qu’il soit, valorise et contribue à l’épanouissement personnel mais quand on est une femme, cela implique aussi des charges supplémentaires, parce qu’on prend en même temps en charge la maison et tous ceux qui sont dedans. Un conjoint qui participe aux tâches ménagères et familiales et qui soit aussi un soutien dans les contraintes parentales est une espèce rare et recherchée. Les femmes finissent donc par craquer quand elles n’arrivent plus à assurer sur tous les fronts et forcément l’un des secteurs souffre: soit le professionnel, soit le familial. Il faudra en sacrifier un sur l’autel de “je n’ai pas le temps”.
Les femmes que nous avons interrogées parlent du partage équitable des tâches c’est sûr mais elles parlent aussi de choses plus difficiles à quantifier comme la charge mentale, la disponibilité et le soutien psychologique. Ce sont des femmes qui doutent souvent au moment d’une promotion ou d’un virage professionnel important, de crainte de piétiner encore plus sur la vie familiale. Des femmes qui souvent revoient leurs ambitions professionnelles au rabais pourtant ce sont aussi des femmes qui aiment leur travail, qui souhaitent faire progresser leurs équipes, qui apprécient d’évoluer dans une sphère professionnelle. Elles veulent concilier ces deux parties importantes de leur vie mais reconnaissent que ce n’est toujours pas facile au quotidien.
Elles soulignent l’importance de prendre les décisions à deux, d’en discuter dans le couple, afin que chacun cautionne et soutienne le plus possible les choix de l’autre. Le fait d’accepter qu’il est impossible d’atteindre la perfection mais l’importance d’avoir le sentiment de faire au mieux, de bien vivre ses choix, ses décisions. Il s’agit d’assumer le mieux possible les concessions qu’elles ont faites, que ce soit dans leur vie personnelle ou professionnelle. L’importance de définir ses priorités et d’êtres claire avec soi-même.
CB