Le pays a besoin de stabilité, de sécurité, d’une administration plus réactive et efficiente, a indiqué le chef du gouvernement : «La Tunisie ne peut plus souffrir des obstacles d’ordre procédural ou légal qui bloquent l’exercice ou la réalisation de projets qui devraient redynamiser la marche de l’économie. Tout comme nous n’admettrons pas l’atteinte au prestige de l’État ou le manque de considération à notre police ou à notre armée».
Le gouvernement Laarayedh s’attaquera à 4 grands axes :
– Une priorité politique pour plus de visibilité, passant par des élections libres et transparentes pour assurer une alternance pacifique sur le pouvoir et cela passe par l’achèvement de la rédaction de la Constitution et la fixation d’un agenda électoral. Nous tenons à construire un État civil et démocratique qui est un grand acquis de la Tunisie, et pour ce, il va falloir œuvrer à l’échelle culturelle pour faire évoluer la société vers plus d’ouverture et de tolérance. «Nous sommes plus pour la liberté d’expression, qu’elle soit médiatique ou artistique sans pour autant abuser d’une liberté qui peut virer pour devenir nocive».
– La sécurité est très importante pour la stabilité et la sécurité du pays. “Nous sommes décidés à tout mettre en œuvre pour assurer à la Tunisie un climat social et économique sûr et rassurant pour notre peuple, nos investisseurs domestiques et étrangers. Nous ne tolérerons plus aucune forme de violence, qu’elle provienne de personnes, d’organisations ou d’associations».
– Concernant l’économie, nous ne pouvons nier les difficultés que vit le secteur, estime le nouveau chef du gouvernement : “nous comptons assurer un suivi rigoureux pour tous les projets sur tout le territoire national et accélérer leur concrétisation en nous attaquant à toute forme de lenteur, qu’elle soit d’ordre foncier, financier ou procédural”. Le dialogue social occupera le haut du pavé des préoccupations du gouvernement qui renforcera son dialogue avec l’UGTT, l’UTICA et l’Union de l’agriculture et de la pêche, a tenu à préciser Ali Larayedh qui a promis que son gouvernement s’impliquera comme il se doit pour la lutte contre la cherté des prix et la spéculation.
– La réforme et la lutte contre la corruption, dernier axe du programme du nouveau gouvernement, toucheront tous les secteurs, l’économique, le sécuritaire et le social.
« J’appelle tous les Tunisiens à participer ensemble à la réussite du processus de transition démocratique. L’identité seule ne peut résister longtemps devant les progrès, la modernité et la civilisation, d’où l’importance d’une identité ancrée dans son environnement civilisationnel et culturel».
Un clin d’œil à ceux et celles qui estiment que le retour vers les racines et l’immobilisme peuvent assurer la prospérité des peuples.
Amel Belhadj Ali